Blog - 3 mois, déjà

Pour changer cette année, je vais faire des billets improvisés juste sur le cour du temps, ce qui se passe en coulisse du blog, autour de mes sujets de prédilections…

J’avais donc prévu de me tenir à des billets hebdo et je m’y tiens à peu près. S’ajouteront forcément quelques billets liés à des actualités, des sorties, etc. Mais cette année est plutôt une année rétro avec pas mal de billets autour des années 70 à 90 dans différentes rubriques, le retro-gaming étant déjà à son deuxième épisode pendant que vous voyez déjà se dérouler quelques billets sur les séries de mon enfance. Et revoir tout cela n’est pas forcément au service de ces biens culturels. Beaucoup ont mal vieilli et ne parviennent plus à capter un cerveau pourtant encore jeune, ha ha.

Le rétro est dans l’air du temps…et malheureusement aussi dans la nostalgie politique qui tient lieu de fantasme. Le conservatisme est une valeur en vogue mais pas pour tout. Regardez l’environnement, on ne tient pas spécialement à le conserver. Ou alors en faisant les mêmes merdes que les trente glorieuses, que la révolution industrielle de la fin 19ème qui a saccagé la planète, et pas que pour l’environnement. Mais paradoxalement, j’entends beaucoup de techno-solutionnisme, parce que ça ne coûte pas grand chose de promettre une solution technologique qui n’existe pas encore…et d’engloutir les biens communs dans des utopies et des fantasmes des plus riches. J’ai entendu un premier ministre vouloir vendre les biens de la république pour financer de l’IA, disant lui même qu’il ne savait pas si ça marchait mais qu’il fallait le faire parce que d’autres le font. Comme déjà dit, le terme IA est un mot fourre-tout qui regroupe les pires conneries (générateurs de fake news, fake-pictures, IA générative culturellement centrée sur les USA…) mais aussi des avancées technologiques utiles dans la santé et parfois dans des services. Juste qu’il ne faut pas oublier l’humain qui la crée et ses orientations. Entre ces deux injonctions opposées mais finalement au service de “quelques uns, il y a les vrais gens qui essaient de survivre.

Je travaille dans une industrie qui est dans la tourmente, ne sachant plus qui suivre, entre une Europe volontariste mais qui ne sait plus financer, une Chine qui avance presque trop vite dans une transition surtout commerciale et une Amérique qui se replie sur elle même. Ce que j’en vois, c’est toujours ce que je dis : Des anachronismes quand je voudrais voir des choses raisonnables en terme de poids, taille, et puis aussi border un peu plus le “retromod”, cette manière de transformer/recycler des vieilles voitures en éléctriques. Le surpoids du pack batterie sur un chassis, les risques électriques ne sont pas des choses à faire dans l’amateurisme quand on voit les normes à passer pour un véhicule neuf. Mais il y a un trou pour faire n’importe quoi, les compétences manquant aussi chez les homologateurs. Chut, je n’ai rien dit…mais si l’automobile perd ses compétences de base, elle ne trouve pas celles dont elle a besoin, sinon chez des gourous venus de la tech US, ceux là même qui ont planté le Web en 2024, ou qui se font pirater des données. Je suis pessimiste quand je vois la manière de développer les softs qui gèrent les batteries et leurs paramètres, sachant que ce n’est finalement pas si éloigné d’une cartographie de moteur thermique : On recherche les points de rendements optimaux.

Assez de technique pourtant pour regarder avec un peu de hauteur ce monde qui semble flirter avec la zone rouge depuis une décennie au moins. On y parle d’une possible 3ème guerre mondiale qui ajoute à l’anxiété climatique. On tente de se réfugier dans le conservatisme et finalement je m’occupe de conserver l’histoire d’un média qui paraît encore éphémère vis à vis d’autres, le cinéma par exemple…Toujours cette obsession du temps qui passe et des traces que les humains laissent. J’y ai déjà constaté notre propension à radoter, à refaire et refaire des versions quasi identiques de choses qui existent, comme si ça ne suffisait déjà pas de faire cela dans les produits de consommation dans nos hypermarchés pachydermiques. Toujours plus, toujours trop, toujours cet excès qui est décidément humain. Et puis pour ne pas rester sur du négatif, je retrouve aussi des concepts géniaux, des choses faites avec rien dans les années 60, 70, 80 encore avec par dessus cela l’imagination des jeunes gens que nous étions pour faire oublier la technique et simplement rêver. A ce moment, je repense à l’enfant que j’étais qui arrivait à jouer avec pas grand chose finalement. Je pense à tous les enfants qui peuvent ainsi rêver et s’imaginer des jeux avec de petits bouts de rien, malgré toute la folie des hommes (et je mets volontairement au masculin) qui les entourent. J’oublie alors la cruauté que peuvent aussi avoir ces mêmes enfants vis à vis de leurs semblables et des animaux.

On peut croire ou ne pas croire en une puissance supérieure à l’homme, croire ou ne pas croire en la nature comme une entité mais que tout cela est fascinant et intriguant. Je n’ai jamais été fan de la philosophie qui tente pourtant de trouver des réponses à des questions bien complexes, trop souvent en se berçant de complexité. Sans doute parce que derrière toute la complexité de ces machines humaine que nous tentons de reproduire aujourd’hui, nous prenant encore pour Dieu, il y a des choses simples, des plaisirs, des émotions. Sans doute nous regardons nous un peu trop et oublions ce qui nous entoure, ceux qui nous entourent. Je ne savais pas trop où j’allais en commençant ce texte, fruit aussi de ou des états d’esprit des moments où je l’ai écrit. Ce que je sais juste, c’est que sans cesse je dois lutter contre ces errances qui me feraient oublier l’essentiel. Le bouddhisme (entre autre) parle souvent des passions ce qui est relié à la souffrance (pathos…) et recherche l’éveil. Je trouve cette approche du temps présent intéressante. Et si depuis des siècles des philosophes se sont penchés sur cela, il n’y a pas eu plus d’amélioration sur le comportement humain dans sa route vers “le progrès”. A méditer, tiens…


Ecrit le : 14/03/2025
Categorie : reflexion
Tags : blog,réflexion

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