Actions militantes - Avril 2025
**En Avril, le militant doit se découvrir d’un fil avec le réchauffement climatique… mais ne pas baisser les bras malgré les vents contraires en France, Europe ou aux USA par exemple. **
Une marche pour les forêts vivantes
“Forêts Vivantes Pyrénées” est un collectif né en octobre 2023 pour lutter contre les projets industriels E-cho (Lacq) et Miraïa (Garlin) menaçant les forêts des Pyrénées. Il organise en Béarn une grande mobilisation pour la protection des forêts vivantes. Elle aura lieu en deux temps :
- Acte 1 : le 31 mai de Pau à Mourenx: Les militants de la région montent sur leurs vélos pour protester contre les projets E-CHO de Lacq et BIOCHAR de Garlin, qui, ensemble, consommeront 435 000 tonnes de bois par an dans les forêts de la région et au-delà.
- Acte 2 : le 14 juin à Pau : Une grande marche avec l’appui des ONGs nationales et européennes de protection des forêts. Nous nous opposons à l’implantation de ces usines en Béarn, mais aussi à tous les projets industriels menaçant la surexploitation des forêts, en pleine crise forestière.
La mauvaise entreprise du mois: Mix Buffet
L214 pointe du doigt l’entreprise Mix-Buffet qui ne s’est pas engagé à respecter et faire respecter les standards d’élevage des cochons utilisés dans sa chaîne d’approvisionnement. “Cela fait des mois que L214 interpelle cette entreprise pour lui demander d’arrêter de cautionner les mutilations des porcelets, l’enfermement des truies en cage ou l’entassement des cochons à l’engraissement. Et toujours aucun engagement de leur part”. Méthode habituelle : Le mailing et les réseaux avec l’outil L214.
Les cétacés du Marineland d’Antibes toujours menacés
Si la fermeture du parc est actée, il reste le sort des animaux car comme souvent, on met la charue avant les boeufs et surtout quand il s’agit du bien-être animal. Aussi, Sea Shepherd France mobilise 5 millions d’euros pour sauver les 14 cétacés du Marineland d’Antibes. Et l’association interpelle la ministre de tutelle :
SeaShepherdOrigins France a écrit:
Lettre ouverte à la Ministre Agnès Pannier-Runacher Par Lamya Essemlali, Présidente Sea Shepherd France
Madame la Ministre, deux mois avant d’accueillir la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, vous êtes sur le point de trahir les cétacés captifs, l’esprit de la loi et la volonté profonde de l’opinion publique française.
C’est ce que vous avez laissé entendre dans une récente vidéo où vous dites envisager un transfert des dauphins et des orques du Marineland en Espagne, de manière « transitoire » assurez-vous. La vérité est que du jour où les animaux seront sur le territoire espagnol, la France n’aura plus aucune emprise sur leur destin. Le triste précédent de l’orque Morgan envoyée à Loro Parque par le gouvernement néerlandais sous certaines conditions montre bien que le gouvernement espagnol n’a aucune intention d’imposer quoi que ce soit à l’industrie de la captivité. Malgré des années de procès intentés par la Free Morgan Foundation, Morgan, reste exploitée dans des conditions indignes et illégales.
Le côté tragique et absurde de la situation est que pour appliquer la loi sur le bien-être animal, vous êtes sur le point de faire subir à ces 14 cétacés, des conditions bien pires que celles qu’ils ont toujours connues au Marineland. En effet, pour que le public comprenne bien, vous envisagez d’autoriser le transfert de deux femelles dauphin, Sharky et Malou à « Loro Parque » avec les orques Wikie et Keijo. Quatre orques et trois dauphins sont morts dans ce delphinarium ces 4 dernières années et le niveau intense d’agressions entre les orques y est très préoccupant. Morgan par exemple, porte des dizaines de traces de morsures et a été forcée de faire des sauts pour les spectacles, même enceinte. Cet endroit est une honte.
Vous envisagez également d’envoyer les 10 autres dauphins à Madrid, dans un delphinarium fermé au public en raison de la vétusté de ses bassins, bien plus petits et miteux que ceux du Marineland. Ils seraient également séparés car les bassins à Madrid ne peuvent pas respecter la répartition actuelle des dauphins au Marineland. Et surtout, parmi ces 10 dauphins, se trouvent deux bébés, dont Ollie, la petite de Malou qui sera expédiée à Loro Parque alors qu’elle est fusionnelle avec sa fille qui tète encore. Toutes les deux seront brutalement séparées du jour au lendemain, pour ne jamais se retrouver. Comment l’entrée en vigueur de la loi sur le bien-être animal pourrait-elle engendrer une telle cruauté, Madame la Ministre ?
Les dauphins envoyés à Madrid seront ensuite envoyés dans d’autres delphinariums en Asie où ils continueront à être exploités pour le restant de leurs jours. Les orques Wikie et Keijo seront exploitées commercialement et serviront à faire de la reproduction comme Loro Parque ne s’en cache d’ailleurs pas. Est-ce donc cela l’impact de la loi française pour ces 14 animaux ?
Les deux projets de sanctuaires en Italie à Tarente et en Grèce à Lipsi permettraient d’accueillir l’ensemble des dauphins en respectant l’intégrité des groupes actuels, c’est-à-dire 5 et 7 dauphins qui se connaissent depuis toujours. Il est surréaliste d’envoyer ces dix dauphins en Espagne dans un delphinarium miteux, fermé au public alors qu’il est tout à fait possible de les garder au Marineland dans de meilleures conditions, sans les séparer, avec leurs soigneurs et en laissant le temps aux sanctuaires qui doivent les accueillir d’être finalisés.
En ce qui concerne les orques, des projets de sanctuaires sont tout à fait envisageables, contrairement à la légende urbaine répandue par des personnes mal intentionnées affirmant que la Méditerranée est trop chaude pour les orques. Wikie et Keijo sont nées dans l’eau de la Méditerranée, elles n’ont rien connu d’autre. Nous avons déjà repéré des lieux potentiels que nous sommes en train d’investiguer.
La loi sur le bien-être animal qui interdit la captivité des cétacés à des fins commerciales n’entre en vigueur qu’en décembre 2026. Pourquoi Monsieur Pascal Picot, directeur du Marineland est-il si pressé de se débarrasser des animaux ? La date couperet du 15 avril ne sert qu’à empêcher toute possibilité pour ces animaux de sortir du carcan de la captivité, quitte à les envoyer vers une vie de misère. Pourquoi cédez-vous à cette pression Madame la Ministre alors que mettre un terme à leur exploitation commerciale est précisément l’objectif de la loi ?
De toute évidence, Monsieur Picot se fiche éperdument du sort des animaux tout comme il se fiche du bien-être des employés et du traumatisme d’un tel épilogue. Imposer comme une fatalité aux soigneurs l’idée que les animaux qu’ils ont toujours connus, qu’ils ont vu naitre et grandir, vont devoir partir vers une vie de souffrance, être séparés les uns des autres et continuer à être exploités dans des structures pires que ce qu’a pu être le Marineland est d’une cruauté sans nom. C’est surtout un mensonge. Ça n’est pas une fatalité, c’est un choix.
Nous mettrons tout en œuvre pour empêcher ces transferts de la honte. Les orques et les dauphins du Marineland doivent y rester le temps que les sanctuaires soient opérationnels. L’état du bassin des orques dont la direction du Marineland a toujours caché la réalité, est aujourd’hui devenu un argument pour accélérer leur départ. Le comble de l’hypocrisie.
Par ailleurs, nous reviennent des rumeurs répandues par la Direction du Marineland affirmant que Sea Shepherd France n’a pas les moyens de ses ambitions, que financièrement, nous ne pourrons tenir que quelques mois à maintenir les animaux sur site et que les sanctuaires ne sont pas viables économiquement. Tout cela est faux et sert uniquement à empêcher toute sortie de ces 14 animaux du circuit de la captivité.
Nous sommes donc prêts à mobiliser dès aujourd’hui 5 millions d’euros pour assurer une vie digne d’être vécue à ces 14 animaux. Ces 5 millions d’euros ne dépendent pas d’une future levée de fonds pour laquelle il n’y aurait pas de certitude, ils sont une garantie acquise.
Une pétition reste en ligne.
GreenPeace en danger de mort.
Les Etats Unis de Trump nous promettent encore de sombres heures pour la protection de l’environnement. Et cela commence par un jugement contre GreenPeace : “Ni bombes ni procès ne pourront nous réduire au silence. Le 19 mars dernier, des entités de Greenpeace ont été condamnées à payer 660 millions de dollars dans le cadre d’un procès sans fondement lancé aux États-Unis par une compagnie pétrolière… Les tyrans des énergies fossiles cherchent à nous faire taire pour préserver leurs activités climaticides et continuer à engranger des profits sur le dos de la planète. Nous ne nous laisserons pas faire. Il y a 40 ans, on tentait déjà de nous faire taire en envoyant notre bateau, le Rainbow Warrior, couler par le fond avec deux bombes. Les puissants pensaient pouvoir nous briser. Ils n’ont pas réussi. Aujourd’hui, nous sommes toujours là, et les puissants continuent d’essayer de nous museler par tous les moyens. Notre détermination reste intacte et, grâce à votre soutien, nous ne reculerons devant rien.” Plus de détails ici.
La Corrida, cette exception barbare française
Alors qu’Aymeric Caron n’a toujours pas pu faire passer son projet de loi pour interdire cette pratique, un sondage effectué dans les départements taurins montre que la population est aussi opposée à cette pratique défendue par une caste dirigeante. 77% sont contre. Plus de détails ici.
N’exportons pas nos poiSons
Paradoxe de la mondialisation : On peut interdire l’usage de pesticides tout en en produisant et en les exportant pour produire des produits que l’on achètera ensuite sans le savoir. “L’Union Européenne interdit l’utilisation d’environ 200 substances actives sur le sol européen, mais autorise leur production pour l’exportation. Les multinationales BASF, Bayer, Corteva et Syngenta en profitent pour vendre leurs produits toxiques dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires, comme l’Inde, le Brésil ou le Maroc. Et l’UE est aussi la principale productrice de ses substances. D’après une enquête de l’ONG suisse Publie Eye, 12 des 20 pesticides les plus vendus au monde sont classés comme “extrêmement dangereux” par le Réseau d’Action contre les Pesticides (PAN). Le glyphosate est largement en tête des ventes. Ces produits représenteraient 60 % à 70% du volume de pesticides employés dans les pays “à revenus faibles ou intermédiaires”. Pétition en ligne.
Les Presque Bonnes nouvelles
Le Conseil constitutionnel censure en partie la loi d’orientation agricole : la mobilisation a permis d’éviter le pire. “Ainsi, si des gravats sont déposés sur un champ d’anémones de Haller, il nous faudra prouver que la personne qui a déposé les gravats avait l’intention de (avait connaissance du fait de) détruire cette espèce protégée. Si c’est le cas, il sera passible de 3 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Sinon, le préfet pourra lui donner une amende de 450 € maximum (si c’est un particulier). En revanche, un gestionnaire forestier ayant ordonné la coupe rase d’arbres abritant des chouettes de Tengmalm ne pourra pas se prévaloir du respect du plan de gestion forestier pour être exonéré de sa faute. Il devra répondre de la destruction d’espèce protégée. Là encore, il faudra prouver qu’il a agit de manière intentionnelle ou a commis une négligence grave.
Cette loi continue d’être une régression majeure, car désormais il faudra prouver l’intentionnalité ou la négligence grave en cas de destruction d’une espèce protégée alors qu’avant une négligence simple, une imprudence ou un manquement simple pouvait être invoquée devant les tribunaux. Mais le pire a été évité, car on ne pourra pas exonérer de sa faute celui qui a procédé à une destruction d’une espèce protégée dans l’accomplissement d’une obligation ou tâche réglementaire.”
Autre bonnes nouvelles en provenance du GRAAL : La réhabilitation de 2 singes Rhésus ayant servis dans des laboratoires. “Odin & Nacho, des macaques rhesus mâles nés en 2016 ont été accueillis par le Zoo de Castellar, au sud de l’Espagne, le 31 décembre 2024.À leur arrivée, ils ont été placés en volière, un espace grillagé, première étape de leur adaptation à leur nouvel environnement. Ils ont désormais l’occasion de faire ce qu’ils n’ont jamais fait en laboratoire : grimper au grillage, courir, cueillir et grignoter des feuilles, profiter de siestes au soleil… Leur évolution en toute confiance est belle à voir ! D’autres macaques sortis de laboratoires sont récemment arrivés au Zoo de Castellar. Les mises en contact sont progressives ! Odin a d’ailleurs déjà rencontré Sky !”