Série du passé - Kojak (1973-78)

Décidément, on va croire que je ne fais que les séries policières des années 70 avec des héros aux particularités physiques ? Car l’acteur Telly Savalas qui incarne le lieutenant du même nom avait une gueule avec sa boule à zéro et sa supposée origine grecque du héros.

Mais si la tenue n’avait tenue qu’à cela, ça n’aurait pas fonctionné. Là encore, c’est un tout et entre les sucettes et la gueule du héros et l’environnement des enquêtes (ici New-York), nous étions dans un monde tout à fait différent des séries de la côte ouest des USA. Il y a donc officiellement 5 saisons pour ce rendez-vous télévisuel et je ne me souviens pas avoir vu le retour de Telly Savalas dans le rôle à la fin des années 80…et encore moins le remake. C’est bien dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Et le New-york des 70s, c’est quelque chose !

Telly Savalas a tellement marqué l’écran avec ce personnage qu’on a presque oublié sa carrière avec ce regard si pénétrant, ses rôles exotiques ou dans des peplums. Il a déjà défié James Bond en 1969 dans le rôle de Ernst Blofeld…Pas de chance, c’est George Lazenby qui a du mal à exister face aussi à Diana Rigg. Il a aussi une voix, et il est bien d’origine grecque, même s’il est né dans la grosse pomme. Ce n’était pas le type de physique pour être un héros de film, à quelques exceptions mais Kojak lui donne cette opportunité, alors que les studios d’Hollywood chutent et que les cartes sont largement rebattues par télévision et nouvelle vague de réalisateurs. Kojak, la série, sera aussi un vivier pour jeunes acteurs (Harvey Keitel, James Woods, John Ritter, Sylvester Stallone, William Hurt,…)

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On en oublierait même qu’il case son frère George dans le rôle d’un autre inspecteur de la série, Stavros “Curly”. Car les inspecteurs ont tous des surnoms dans ce New-york dangereux de ces années 70. Certains quartiers de Manhattan étaient infréquentables alors que le Bronx n’était pas encore ce qu’il est dans l’inconscient collectif. Hell’s Kitchen portait bien son nom. L’action se situe au sud de l’île, dans East Village, entre Alphabet City et l’Ukrainian Village, pour les fans de la ville. Cela n’avait rien à voir avec le quartier un peu chic et bobo actuel. Mais ce n’était pas forcément le pire quartier…Ca n’empêchait pas d’avoir de la matière pour des enquêtes, mais rarement sur des crimes passionnels.

On est dans un environnement de film noir, dans une atmosphère souvent sombre et glauque et pour coller à cela, Kojak est un mâle macho, collant à l’image du grec que l’on avait dans le cinéma. Autant dire que les règles sont bafouées mais que l’efficacité prime. A se demander si ça n’a pas inspirer Rudolf Giuliani après…On l’a compris, avec Kojak, ça déménage mais ça va faire aussi le ménage dans ce quartier. Et forcément, avec le regard d’aujourd’hui, ça a mal vieilli pour le comportement du personnage (à l’opposé de ce qu’était l’acteur apparemment) ou les méthodes policières, comme beaucoup de séries de ces années. Il n’y a que le fait que Kojak arrête de fumer pour prendre une sucette qui fait plus moderne. Mais quelque part, c’est ce qui en fait aussi le charme d’être complètement ancrée dans cette époque avec ces grosses voitures anémiques et kitchs, ces looks hippies ou disco, cette musique aussi.

Les souvenirs sont souvent bonifiés par le temps et il y a très peu de chance de retrouver cette série sur des antennes, même TNT ou satellites. Il n’y a que Prime Video pour remplir son catalogue de toutes les saisons, aujourd’hui. Autant commencer par …

Le génériquevideo


Ecrit le : 21/04/2025
Categorie : serie
Tags : 1970s,série,policier,Newyork,

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