Musique - Kim Wilde - Closer (2025)

Après un retour un peu tiède dans les années 2000, on avait un peu oublié la chanteuse qui avait enchanté les charts des années 80 et 90. Comme un symbole, ce nouvel album fait un clin d’oeil au Close de 1988, celui de sa tournée au coté de Michael Jackson.

J’avais déjà parlé de Kim Wilde dans un article résumant sa carrière et la condamnant un peu avec des prestations pas au niveau du reste. Mais cette fois, la benjamine (à l’époque) de la dynastie Wilde a revu les fondamentaux. Alors que la pop actuelle reprend des éléments de Synth-wave, autant s’adresser à celle qui en a défini les bases ! Entrer dans l’album, c’est faire un voyage dans le temps et revenir de 1981 à 1992, l’age d’or de la chanteuse.

J’en veux pour preuve le premier titre, également premier single : “Midnight Train” montre tout de suite qu’il y a une grosse production derrière. On retrouve bien la voix de la Kim Wilde des grandes années, avec quelques effets aussi, mais les aigus sont bien là, comme quelques riffs et quelques synthés. Une réussite. “Scorpio” nous envoie directement à l’époque de “Kids in America” (1981 )avec une rythmique similaire et très énergique. Ah oui, elle est du signe du Scorpion… Mais ce qui compte, c’est qu’on retrouve ses …15-20 ans et pour elle aussi. Avec “Trails of Destruction”, on est plus sur la période Close avec une rythmique Dance en fond sur une pop assez classique mais un refrain efficace avec son petit lot de son de Synthé. Ce n’est pas un hit comme “You Came”, mais ça se défend. Et il fallait bien un moment plus intimiste comme “Sorrow Replaced”. La chanson a été écrite avec Ricky Wilde, son frère, qui est aussi à la guitare et au chant, tandis que Scarlett Wilde, nièce de Kim, est aussi dans les chœurs. Car l’album a été écrit par ce trio là. Mais le titre met aussi en avant la voix de Midge Ure d’Ultravox, encore un revenant des années 80.

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On reste dans de l’intimiste avec “Lighthouse” qui montre que le talent vocal reste intact. Un titre un peu plus proche de la période “Love is”. On part dans les clubs pour “Love is Love” carrément EuroDance mais qui transforme beaucoup la voix de la chanteuse et repose uniquement sur Synthés et boite à rythmes. Après tout, Cher a refait sa carrière comme cela… Le refrain est pourtant efficace et ça pourrait bien tourner cet été. Mine de rien, nous avons déjà parcouru une période musicale de presque 20 ans. Mais la DeLorean musicale n’est pas à l’arrêt avec “Rocket to the moon”, au refrain efficace et aux synthés so 80s. Là aussi, on retrouve de l’énergie comme la voix d’une Kim Wilde décidément transfigurée. Oubliée la soixantaine, enfin au moins en studio. OK, c’est peut-être du fan service mais ça fonctionne vraiment bien. L’album est dit “a testament to her enduring appeal and musical innovation.”…“Hourglass Human” va un peu dans la facilité avec ses “Oh-oh” même si avec la voix de Kim Wilde, ça reste bien. “Stones and Bones” repose aussi sur des choeurs en fond et tente une approche plus actuelle sans avoir l’efficacité des productions 80s. L’album semble un peu s’essoufler à ce moment. Il s’arrête d’ailleurs après “Savasana” qui commence presque A capella. Quelques effets un peu inutiles sur la voix pour une production plus éthérée qui semble appeler à un lendemain.

Sentiment très tranché au final avec le bonheur de retrouver une Kim Wilde en pleine forme avec des titres qui rappellent les années 80 mais comme tout album moderne, le sentiment qu’un tiers était dispensable. Les fans de Kim seront heureux. Les réfractaires aux années 80 passeront leur chemin. Mais j’appuie sur “Replay” pour repartir par le train de Minuit..

L’album est disponible en écoute sur Bandcamp

Le clip de Minuit video


Ecrit le : 10/02/2025
Categorie : musique
Tags : pop-rock,synthwave,2020s,1980s,musique

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