Culture - La revue 2024 ep.5
Un dernier numéro pour clore l’année. Beaucoup de jeux vidéos (dorénavant, je mettrai les liens vers uvlist et plus youtube, base à laquelle je collabore…en attendant peut-être une rubrique ? ) cette fois car un gros pavé m’a un peu occupé (merci Odysseus…). Et pourtant, c’est l’heure de se dire à l’année prochaine, ou presque.
Cinéma - Série
- Megalopolis de FF Coppola (2024) : Le film testament de F.F. Coppola a été descendu par la critique. Voulu comme un conte, il est volontairement pompeux comme le peplum neoclassique qu’il prend comme forme. Il faut décoder toute la complexité du message et toutes les notions ne sont pas évidentes. Génie ou décadence ? Il faut le voir comme un dernier message de Coppola pour ceux qui lui succéderont et ça m’a semblé plus intéressant que d’autres réalisateurs récents qui font des biopics nucléaires. A VOIR… à tête reposée.
- Fumer fait tousser de Quentin Dupieux (2022) : L’ancien Mr Oizo a une carrière de réalisateur aussi prolifique que barée. Ce film en est un exemple en rendant homma au Tokusatsu, ce genre de série nippone copiée par les Power Rangers. Mais ça part vite dans l’absurde, l’horreur avec des histoires parallèles. Un bon délire pour les amateurs de ce syle d’humour. DELIRANT.
- Je vous trouve très beau d’Isabelle Mergaud (2005) : Revu dans la soirée hommage à Michel Blanc…On regrettera longtemps cet acteurs, réalisateur, scénariste et il est encore excellent dans ce rôle d’agriculteur allant chercher une «femme» en Roumanie. Une comédie dramatique à la fois drôle et triste et qui montrait à la fois le drame social dans l’agriculture que le sort des femmes de l’est et même le rôle de la femme dans cette campagne pas si fantasmée que cela. HOMMAGE
- Lee Miller d’Ellen Kuras (2024) : Un remarquable biopic sur une photographe de guerre méconnue et qui fit découvrir l’horreur des camps de concentration. ENFIN.
- Nightsleepers de Nick Leather (2024) : Un huis clos dans un train piraté par un groupe mystérieux. Une formule assez classique finalement pour cette série anglaise qui manque de héros charismatique et de réelle surprise.
- Le Joker, folie à deux de Todd Philips (2024) : Comme dit dans la chronique, un film surprenant, au rythme lent et qui n’est ni un film d’antihéros, ni une comédie musical mais un film sur… la folie. ETONNANT.
- Here de Robert Zemeckis (2024) : Un concept qui se fait vite oublier par la force des histoires imbriquées, toutes en poésie et délicatesse. Un moment rare qui ne rencontre pas son public, car justement il ne vise pas le coeur de cible des cinémas. VIVANT
- Flow de Gints Zilbabodis (2024) : Un film qui ne fait pas parler les animaux et qui se contemple autant qu’il s’écoute pour en apprendre beaucoup…RAFFRAICHISSANT
- Hippocrate Saison 3 (2024) : Que d’attente depuis la dernière saison mais elle est récompensée par 6 excellents épisodes qui donnent à voir la détresse du système de santé en plus de suivre nos héros une année de plus. Finalement, c’est une saison tous les trois ans mais ça permet aussi de revoir les deux premières saisons. REALISTE.
- Rematch (2024) : Une série autour de la seconde série de matchs d’échecs entre Kasparov et l’ordinateur d’IBM, Deep Blue. Pas mal de libertés avec la réalité mais après un premier épisode un peu mou, ça se laisse regarder. De quoi se poser aussi des questions sur ce qu’est l’intelligence artificielle. NOSTALGIQUE.
- Grease Live ! (2016)) : Une adaptation moderne de la comédie musicale…Et ça tient plutôt bien la route niveau chant et chorégraphie (donc quand on veut faire bien, on sait…) avec quelques ajouts modernes. Reste l’age des protagonistes et le charisme qui manque aux acteurs principaux par rapport à Olivia Newton-John et John Travolta. COVER RÉUSSIE.
Lectures
- Les Enchanteurs de James Ellroy (2024) : Pour une fois, j’ai tenté Ellroy en V.O. car c’est toujours complexe à appréhender en français, pour son style très énergique, son vocabulaire familier. Nous voilà plongé dans les bas-fonds de Hollywood, comme souvent et autour de la mort d’une certaine Marilyn Monroe. On y suit un enquêteur toujours aussi complexe et trash. Si je n’ai pas été déçu par son style, déroutant, encore plus haché, je ne suis pas rentré dans la complexité de l’intrigue qui met à mal les symboles, joue sur un fil entre complotisme et réalité. Je préfère toujours ses premières séries. HALLUCINE.
- Fini de rire de Stéphane Guillon (2024) : Ah, si le sniper de la télé pouvait dire vrai… Un livre en forme d’autobiographie mais surtout vengeur envers son ancienne compagne, masqué par un pseudo. Un vrai connard comme on le connaît un peu, méchant, mais pas assez envers lui même avec toutes les conneries que ce fils de la bonne bourgeoisie a pu faire. Pas de mea culpa mais plutôt cette sorte d’essai où les fulgurances sont rares. A FUIR.
- La Revue Dessinée 45 (Automne 2024) : Un très bon numéro avec un dossier sur l’achat de médias par CMA-CGM, la pollution de la production de Comté, Le chanteur des Dead Kennedy’s, l’Euthanasie ou le suicide assisté. Comme le précédent, certains articles mériteraient plus de soin sur le dessin mais c’est plus long et plus cher. Peu à peu on est passé de la BD à l’illustration mais ça permet de financer des albums plus complets. Suite au prochain numéro.
- Jour J - Kennedy de Wilson, Blanchard et Duval (2023) : Toujours le principe de l’uchronie mais centré sur la famille Kennedy dont on connaît mal les racines. Et si la révolution US avait échoué? Et si Kennedy n’avait pas été président, … Un bon album pour cette série inégale mais il reste toujours une impression de ne pas assez creuser les différentes histoires. INABOUTI.
- Carton Jaune de Daeninckx et Hanuka (2005) : Une curieuse transposition de la vie de ce boxeur en …footballeur. Et le scénario de Daeninckx fonctionne plutôt bien, jusqu’au trois quarts du récit. On reste un peu sur la faim malgré la qualité du dessin de Asaf Hanuka. Un hommage à Jacques Benzara qui est resté dans l’ombre d’autres grands boxeurs. MÉCONNU.
- La Tour de Babel, voyage au coeur du grand bazar européen de Kokopello (2024) : Un album de BD journalistique présentant l’Union Européenne, ses organisations, comment elle est vue dans d’autres pays. Remarquable travail du dessinateur auteur avec de l’humour, des anecdotes drôles, des impertinences. INSTRUCTIF.
- Un bref Instant de splendeur de Ocean Vuong (2019) : L’auteur écrit à sa mère et raconte l’histoire tumultueuse de sa famille. Il est fils d’une vietnamienne exilée, elle même métisse mais analphabète, ne parlant que mal l’anglais dans l’Amérique des années 1990-2010. Je vous passe les secrets de famille. Mais c’est surtout remarquablement écrit (et traduit), avec de l’émotion, de la violence, du questionnement. Un des écrits forts de cette année là. FORT.
- Deluges de Stephen Markley (2024) : Une fresque autour de la catastrophe climatique en cours et à venir dans un style d’anticipation dystopique. Long mais PASSIONNANT.
- Giuseppe Bergman de Moebius (1978) : Quand Manara faisait autre chose que de l’érotisme, admirateur qu’il était de Moebius et de Prat, ça donnait ça. Le dessin est toujours de qualité, toujours sexy mais le propos a énormément vieilli et ça n’atteint pas le modèle non plus. CURIOSITÉ.
- Moi ce que j’aime, c’est les monstres de Emil Ferris (2017) : Un pavé réparti en 2 tomes que l’autrice avait créé sur des carnets de croquis (on voit les anneaux des carnets). Chef d’œuvre unanimement reconnu, c’est parfois inégale dans la qualité des planches, alternant les styles de crayonné et de mise en couleur. Et pourtant c’est un tout autour de la vie de cette jeune fille, Karen qui se voit monstrueuse et voit son monde à sa manière. Complexe et passionnant, et enfin en Français depuis cette année.
Musiques et Sons
- Leprous - Melodies of Atonement (2024) : Le huitième album pour ce groupe norvégien de progressif au sens large, tant ils touchent à tous les styles. Le septième album avaint un peu perdu son coté metal progressif et ça me semble encore le cas même si ça touche à beaucoup d’influences, comme le beau frère du chanteur, Ihsahn. Einar Solberg semble accentuer son utilisation d’une voix en douceur, dans les aigus, comme il a aussi pu le montrer dans des sessions acoustiques. Mais c’est un album qui demande du temps d’écoute pour bien le comprendre. PASSIONNANT.
- The Cure - Songs of a lost world (2024) : Combien d’années sans un nouveau Robert Smith ? Aucune idée mais pas de doute, il est toujours dans le même univers, juste un peu plus planant qu’avant. Pour moi, ça ne vaut pas les albums «classiques» mais il a encore des choses à dire. VIEILLISSANT.
Jeux vidéo
- Dragon’s Fury sur Megadrive (1991) : Un des flippers les plus inventifs de l’époque. Et sur la 16bits de Sega, ça le fait toujours avec les monstres en bonus de niveau, les tableaux différents en vertical et toutes les astuces et passages que l’on peut y trouver. On rêverait presque d’un reboot sur une console moderne ou en mobile, tellement c’était réussi. UN CLASSIQUE.
- Air Fortress sur NES (1989) : Un shoot / jeu de plateforme assez méconnu mais pas inintéressant sur la petite Nintendo. Ca fait aussi penser à Metroid même si c’est moins abouti question level design. Ce qui est intéressant, c’est l’utilisation de la gravité dans le déplacement du personnage de l’explorateur de planètes. J’ai du mal à comprendre le nom, finalement. A DECOUVRIR.
- Digger T. Rock sur NES (1990) : Un des premiers jeux de Rare Software sur Nintendo. Ca ressemble à Boulder Dash dans le principe. Je préfère Boulder mais il faut reconnaître que celui ci est assez réussi avec déjà quelques bons délires à la Rare. Je ne suis pas sur que le timing de sorti sur une NES vieillissante l’ai beaucoup servi. Et Rare se dispersait un peu trop pour se faire un nom à l’époque. CURIOSITÉ.
- Q-Boy sur NES (1990) : C’est un jeu d’origine chinoise sur cette petite NES décidément très secrète. Un jeu qui rappelle Rainbow Island et Bubble Bobble par son principe avec un peu de Kirby dedans. En effet, on fait des bulles et on peut monter à des endroits inaccessibles en sautant dessus, tout en emprisonnant quelques ennemis. C’est un peu dur à appréhender au début comme mécanique mais là encore, le jeu arrive trop tard pour notre marché. Sauf que la Chine s’ouvrait déjà à ce type de divertissement. CURIOSITÉ encore.
- Super Star Wars sur SNES (1992) : Un peu oublié dans la série des jeux de la license Star Wars, ce jeu de plateforme est plutôt réussi. Il est dans la lignée des classiques de la Super NES, comme Aladdin qui sortira l’année suivante, ce qui n’était pas gagné pour ce studio pas habitué aux gros hits. Il faut aller plutôt dans la rapidité pour éviter les pièges des niveaux représentant le premier film Star wars… enfin le 4, quoi. SYMPATHIQUE.
- Super Dany sur SNES (1994) : Un jeu promotionnel Danone qui avait quand même un peu d’ambition dans le genre plateforme. L’animation du héros lorsqu’il escalade est plutôt bien faite pour l’époque mais c’est la mécanique du jeu qui pèche. Dans un genre surpeuplé à l’époque, c’était mission impossible. COMMERCIAL
- Guilty Gear X 1.5 sur Arcade (2003) : Dans la série des jeux de combat, Guilty Gear est un des plus réussis graphiquement. Mais malgré sa numérotation étrange (pas plus que Street Fighter…), c’est le 8ème opus de la série. Mais c’est aussi la fin de l’Arcade, dépassée par les consoles de salon. Ca a de beaux restes sur la Naomi, mais quand on peut y jouer sur Dreamcast aussi. Après c’est du classique pour les combos à apprendre, les différents modes de jeu. Mais il manque ce petit supplément d’ame qu’avaient les Tekken et Street Fighter même si j’ai un attachement particulier à cette série bien développé sur la Neo Geo. BEAUUUU.
- Football Frenzy sur NeoGeo (1992) : Parmi les types de jeux qui vieillissent mal, les jeux de sport sont les plus touchés. Et si en plus c’est du football US, c’est pire. Les Madden sont passés par là et la mécanique de celui-ci a du mal à passer sur la Rolls des consoles de l’époque. HAS BEEN.
- Cyber Lip sur NeoGeo (1990) : Un jeu de Run and Gun plutôt classique qui aurait pu faire sa place à l’époque…Mais maintenant il y a la série des Metal Slug sur la même console et c’est difficile de défendre celui-ci. Graphismes moyens, mécanique moins aboutie mais pourtant agréable, ambiance moins délirante. Un bon jeu quand même qui mérite qu’on s’y attarde. DEFOULANT.
- Europa sur Switch (2024) : Un joli jeu poétique dans la lignée de Flowers. C’est même un peu similaire au mythique NIGHTS into dreams de la Saturn pour certaines phases de progression. Un jeu reposant avec des plateformes, des sauts, des phases où il faut planer et virevolter pour rejoindre une île mystérieuse en mémoire d’un père disparu. Après, c’est parfois un peu trop répétitif pour débloquer les phases suivantes. Mais on se surprend à juste regarder cette petite merveille de décor dans un monde où on semble être le dernier humain. MYSTERIEUX.
- Krusty’s Funhouse sur Master System (1993) : Un jeu de plateforme réflexion où l’on doit amener des souris vers la machine infernale de Bart Simpson…Un coté Lemmings avec moins d’options et plus d’habileté à avoir dans les sauts et les blocs à placer. Une belle DECOUVERTE.
- Cosmo Gang : The Puzzle (1993) : Un puzzle game exclusivement japonais comme je les aime. La mécanique parait simple mais on part vite en mode panique si on rate un truc, c’est à dire cette flêche qui détruit les petits extra-terrestres. ADDICTIF.
- Tennis Cup sur Amstrad CPC (1990): Un jeu qui ne passe pas l’épreuve du temps, malgré la qualité de l’animation des sprites. Il est lent, peu précis et la vue avec les deux joueurs finit par être perturbante. Même après quelques minutes d’adaptation, difficile de ne pas privilégier d’autres jeux de l’époque qui étaient moins beaux mais plus jouables. DÉMODÉ.
- Balloon Fight sur NES (1985) : Un jeu devenu culte. On dirige un petit bonhomme suspendu à des ballons à travers des plateformes et le but est de percer les ballons des autres en sautant dessus. L’inertie rend ce clone de Joust plutôt difficile mais c’est fun après cette phase d’apprentissage. A PERSEVERER.
- Hoppin’ Mad sur CPC (1988) : Un endless runner où l’on dirige des balles et on doit éviter des obstacles. La physique est bien réalisée, les couleurs limitées mais c’est un jeu de scoring efficace pas si courant dans le principe à l’époque du CPC. TYPIQUE.
- Snake Rattle N Roll sur NES (1990) : Un jeu de plateforme en temps limité qui mélange du Marblemadness à Snake. Les niveaux sont parfois complexes à appréhender et il faut recommencer pour bien les apprendre. PERSÉVÉRANT.
- Fire ‘N Ice / Somomon’s Key2 sur NES (1993) : La suite de Solomon’s Key avec cette fois des pièces à bouger en plus de les créer, des blocs de glace pour éteindre les flammes. Toujours aussi addictif comme puzzle-game d’énigme. CLASSIQUE MÉCONNU.
- Tetris Deluxe sur Game By Color (1998)) : Simple upgrade du Tetris du Gameboy, mais en couleur avec des 3 modes en plus qui peuvent justifier de l’achat à l’époque, puisqu’elle était rétro compatible. Toujours efficace et addictif et ce sera cette version qu’on retrouvera étoffée sur d’autres consoles plus tard. CLASSIQUE.
- Brawl Brothers sur SNES (1993) : Une Beat’em up un peu tardif car il ne reprend que des recettes de Double Dragon, Renegade ou Final Fight. Bien réalisé mais sans grande innovation, ça reste un bon défouloir comme tous ces types de jeu.
- L’Affaire Vera Cruz sur Amstrad CPC (1986) : Un des premiers vrais jeux d’enquête avec des trouvailles étonnantes pour l’époque. Une sorte de point and click avant l’heure qui a peut-être inspiré aussi la série des Ace Atorney. Il a marqué son époque. PIONNIER.