Série du passé - Code Quantum (1989-1993)

Dans les séries de mon adolescence, Code Quantum a une place singulière : Science-fiction et voyage dans la temps, c’est toujours efficace.

A l’origine de Quantum Leap (saut quantique), on a le producteur Donald P. Bellisario, déjà coupable d’autres séries à succès comme Magnum, Supercopter, puis plus tard JAG etc. On trouve toujours un environnement militaire avec d’anciens marines ou pilotes. Il y a servi dans sa jeunesse et ça l’a marqué avec donc une idéologie parfois discutable dans ses séries. Ici, au premier abord, ce n’est pas trop visible. Pourtant le héros, Sam Beckett (Scott Bakula), est un scientifique mais .… il travaille avec l’armée, comme peut l’attester la présence du «Contre-amiral Al Calavicci» (Dean Stockwell), dans une base évidemment secrète, sur les transferts dans le temps. Comme on s’en doute, ça ne se passe pas tout à fait bien et Sam va faire des sauts successifs dans le temps d’une manière qui semble aléatoire et que tente de décrypter l’ordinateur baptisé Ziggy. Al aide Sam sous forme d’un hologramme (allez comprendre la logique …). Il est aussi aidé à distance par un mystérieux (Dennis Wolfberg), personnage peu développé à l’écran.

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On le voit, il y a fond vaguement scientifique, dans une tonalité ouvertement geek et très marqué par la Pop Culture US. Chaque épisode a donc des «guests», plus ou moins vus dans d’autres séries (Bruce McGill, Teri Hatcher, Jason Priestley, Michael Madsen, Tia Carrere, …). Une recette habituelle dans les séries US. Le héros est une sorte de boy next door de 40 ans, pas forcément charismatique dans son look très 80s, quand l’extravagant Dean Stockwell lui vole la vedette. Une sorte de rédemption pour cet acteur primé au début de sa carrière mais qui se faisait un peu oublier (malgré des rôles chez Lynch et Coppola dans les années 80). Le duo fonctionne presque comme dans un buddy movie. Le problème de la série, c’est de maintenir un fil rouge, à savoir faire croire au spectateur que Sam peut revenir à son point de départ un jour en progressant dans la compréhension du phénomène. Car forcément au fil des épisodes, on se lasse des ficelles, c’est à dire trouver le déclencheur du passage à l’époque suivante.

Sam est en fait là pour une sorte de mission qu’il doit comprendre et réaliser. Ca rappelle un peu le principe de l’ange gardien, Al étant aussi un peu le sien. Sauf qu’il prend la place d’un personnage de l’époque où il est, avec son apparence, ses capacités physiques, etc. Apparence qu’on ne voit que tardivement, parfois. Ca rappelle aussi la série «Les Routes du Paradis» de Michael Landon avec Victor French. On est là encore sur des valeurs américaines traditionnelles. Coté technique, malgré le contexte SF, il y a peu d’effets spéciaux en dehors du miroir dans lequel se regarde notre héros à chaque épisode. On peut être aussi déçu du peu d’utilisation du paradoxe temporel dans la logique de chaque épisode. Il faut rester simple et accessible à tous. Alors on se rend assez vite compte que c’est une occasion de caser d’autres scénarios qui auraient pu être dans des séries plus classiques. On parle donc aussi bien de problèmes de moeurs, avec des références musicales ou culturelles, que de sujets sociétaux comme le racisme ou la guerre, l’engagement militaire, forcément.

Il n’y a que 5 saisons. Une suite plus récente a été tentée mais sans gros succès (j’ai pas tenu 10 minutes sur la version FR). Rétrospectivement, ça fait quand même très daté (et je ne parle pas que des looks de Dean Stockwell). Et comme souvent, la série s’arrête quand l’audience décline, empêchant les scénaristes de faire une véritable fin. Pouvait-on être dupe ? Non, évidemment car ce n’était qu’un prétexte. Mais c’est tout de même encore amusant à revoir, au point qu’elle est toujours diffusée aujourd’hui.

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Ecrit le : 13/12/2024
Categorie : serie
Tags : geek,série,1990s,aventure

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