Musique - Megadeth - Youthanasia (1994)
Si on m’avait dit que ma dernière chronique musicale serait cet album… Je l’ai découvert en 1996, soit à peine deux ans après sa sortie. Je n’étais pas si familier que ça avec le Thrash pourtant…
J’avoue que la pochette de l’album m’a fasciné…J’ai cherché le sens et finalement il faut aller voir une des chansons de l’album. Mais qu’importe. C’était mes premiers pas, ou premières oreilles dans ce style musical pourtant…l’album n’en est pas représentatif du tout. Juste que j’avais un peu raté le coche avec les années 80, bien plus colorées pour moi. Alors je ne connaissais pas Dave Mustaine, le fondateur et leader du groupe…J’avais oublié sa présence dans un certain Metallica au début et cet égo qui lui fait défier ses anciens camarades. Quand Youthanasia sort, le metal a pris cher avec le Grunge mais s’est aussi mué dans des choses plus sombres. Avec Mustaine et cet album, on est servi. 10 ans avec ce groupe, des line-ups assez mouvants selon les sautes d’humeur du leader. Rien qu’à la gratte, ils en sont au 7ème avec Marty Friedman et presque autant en batteurs. Mais je ne sais rien de tout ça, moi. Je me contente d’écouter ce CD d’un pote à qui j’ai refilé du Prodigy.
Je ne suis pas spécialement fan de la voix de Mustaine mais il se passe un truc…surtout sur un style qui lui va à ravir. Commencer par Reckoning Day (il existe des variantes de playlist) met tout de suite dans l’ambiance avec un son tranchant. C’est rageux, sans trop d’artifices, et il n’y a pas de pause…Train of Consequences ou Addicted to chaos passent avec efficacité et envie de faire replay ! Ce n’est pas du Metallica, c’est du Megadeth, un style forgé peu à peu avec les années. Et il y a ce A tout le monde en français et anglais. Certains n’auront pas perçu toute la détresse du morceau qui reste un grand moment des concerts français. J’ai toujours les larmes aux yeux en l’entendant après toutes ces années, même si j’avoue que je ne l’avais pas compris à l’époque comme j’aurai du. Ce n’est plus vraiment le thrash des débuts tout ça mais une évolution dans la continuité de la musique metal de l’époque avec même parfois des accents plus pop (le refrain de Elysian Fields ??). Il y en a qui ont vu la patte de Friedman dans cela … C’est effectivement plus heavy, comme pour le puissant et rageur The Killing Road…Et pas joyeux non plus mais c’est aussi l’époque qui veut ça. Ce n’est pas que l’album soit d’une folle originalité mais il est cohérent et excellemment produit (en partie par le groupe)
Un indice sur la pochette…elle vient de l’excellent Family Tree et d’un autre titre. On n’insiste pas toujours sur la qualité des textes de Mustaine, bien loin des clichés du métalleux “Sex, Drug and …Alcool”. Bon, ok, il est pas toujours à jeun non plus mais bon. Rien que le jeu de mot du titre Youthanasia et son refrain “Nous sommes les damnés du monde entier, Avec la tristesse dans nos cœurs, Les blessés de la guerre, Nous avons été pendus pour sécher…”. Voilà qui parle à beaucoup. J’aime bien le très binaire “I Thought I knew it all” qui se prête à être repris en refrain…Mais le très sombre Black Curtain flirte aussi avec du hardcore bien dans son époque. Alors évidemment, s’il fallait n’en choisir qu’un du groupe, d’autres noms peuvent venir à l’esprit mais avec les années, je reste bloqué sur celui-là. Pas forcément le plus représentatif, le meilleur mais un excellent compromis à mon goût.