BD - Tremen de Pim Bos (2019)
Il y avait longtemps que je ne m’étais pas pris une telle claque visuelle avec une BD. Enfin oeuvre d’art serait plus approprié car cela va bien plus loin qu’une suite de dessins
Pim Bos est hollandais et fait de la réalisation et de l’illustration en 2D et 3D ainsi que cette première œuvre livresque. La première particularité c’est qu’elle est muette. Pas un mot en dehors du titre. Nous ne savons pas où nous sommes, sinon dans un univers gris, à l’allure post-apocalyptique peuplé d’êtres étranges entre humanoïdes et robots.
J’ai parlé de claque visuelle car chaque planche est très travaillée dans les nuances, dans les détails avec une impression de peinture surréaliste ou hyperréaliste selon les cas. Ah, j’oubliais que Druillet et Marc Caro “parrainent” l’ouvrage, avec force compliments. Ca vous situe l’univers sombre et onirique. Il y a un peu de Moebius parfois mais dans un style très personnel.
Je dois avouer que je n’ai pas compris tout à la première lecture, pardon au premier visionnage. Et pourtant j’ai été fasciné par l’univers, par chaque double page (car ce sont souvent des plans larges). J’imagine un accompagnement sonore lancinant, captivant. Juste des bruits, des frottements puisque ces personnages n’ont pas de bouche. J’ai pensé à Dune à un moment, même si cela n’a rien à voir. Cela pourrait être un épisode de Space Opera car la planète, l’univers paraissent complexes, prêts à être creusés dans tous les sens du terme.
Ok, je suis peut être bon client pour ce genre d’œuvre graphique par mes goût en peinture moderne ou en BD. Mais c’est un album comme on en trouve rarement, d’aussi abouti évidemment. Sachant que son auteur passe à peine la trentaine, il y a quelque chose à suivre. Caro conseille son court métrage d’ailleurs. L’univers en était proche. A quand la suite ?
