Cinéma - Oxygen d'Alexandre Aja (2021)
Encore un film qui n’a pu profiter d’une sortie en salle et qui vaut le détour. Un film de genre au sujet étonnant et qui peut faire penser à de l’horreur
Il s’agit pourtant bien d’un pur film de science-fiction. Je n’en dirai pas trop car tout le sel du film est de comprendre ce qui se passe pour l’héroïne, jouée par Mélanie Laurent. Le film s’ouvre sur une personne enfermée dans une sorte de linceul et qui tente de s’en extraire pendant qu’une lumière rouge clignote. C’est une femme qui apparaît et la lumière devient blanche pour nous faire découvrir son environnement. C’est une sorte de capsule, comme ces hôtels japonais, avec des écrans autour. On voit des appareillages sur cette jeune femme pour surveiller sa santé, une perfusion aussi qu’elle enlève. Elle semble familière avec cela mais ne se souvient plus de qui elle est et surtout de pourquoi elle se retrouve là.
Son seul compagnon dans cette cellule mystérieuse est M.I.L.O., une intelligence artificielle. Il l’avertit que sa réserve d’oxygène (d’où le titre du film) baisse dangereusement. Mais il faut un code pour ouvrir la capsule, ce qu’il déconseille très fortement de faire de toute façon. Elle parle d’une capsule de cryogénie et de fil en aiguille, des flashs lui permettent de retrouver son identité. Mais pourquoi est-elle là ? Comment s’en sortir ? Non, ce n’est pas un escape-game filmé.
Pendant 1h40, le spectateur s’interroge sur ce ou ces mystères, tout en angoissant par rapport au compteur qui diminue. L’oxygène est la clé…Des souris apparaissent mais d’où peuvent-elles bien venir. C’est la petite dimension horrifique pour ce réalisateur habitué à nous faire peur. Ici, on peut penser à du minimalisme car l’essentiel est dans ce lieu exigu. Le twist en fin de film nous prouvera le contraire. L’histoire devient alors plus cohérente et on remet les morceaux du puzzle dans l’ordre. Sans être un grand film de genre, ou un film d’enfermement, il est plutôt efficace avec une piste pas si impossible sur l’avenir de l’humanité. J’ai parlé de science-fiction, de cryogénie. Je n’en dis pas plus.