S’il est un jeu de société “moderne” typiquement français qui a su traverser les décennies, c’est bien celui là. Quelques cartes et nous voilà partis dans un voyage qui peut vite tourner au combat fratricide.

Vous ne connaissez pas le principe ? Atteindre les 1000 bornes, c’est à dire kilomètres, en posant des cartes affichant des bornes kilométriques : 25, 50, 75, 100 et 200km. Mais avant de partir, il faut le feu vert. Mais surtout l’adversaire peut vous donner des cartes d’attaque : crevaison, accident, panne d’essence, limitation de vitesse, qu’il faudra réparer et annuler avec des cartes de défense ou des “bottes” qui sont une immunisation contre certaines attaques. Et pour jouer, on a une main de cartes qui permet de jouer une carte par tour après avoir pioché une nouvelle carte.

Ce principe simple permet pourtant de développer des stratégies de défense ou d’attaque. Mais surtout cela rend le jeu accessible aux enfants, comme aux parents. C’est une sorte de bataille un peu évoluée, finalement. Pendant très longtemps (depuis 1954), l’éditeur du jeu en a vendu des palettes, et puis la mode a passé, surtout depuis l’ère du jeu vidéo. Il y a pourtant eu aussi des adaptations officielles ou officieuses sur support électronique. J’en ai connu une sur la Nintendo DS, qui permet en plus le multijoueur avec une seule cartouche. De quoi occuper plusieurs enfant en voyage quand poser des cartes n’est pas des plus simples. Avec un avatar au choix, des animations simples, le jeu était fidèle, sans valoir forcément la somme d’un jeu normal. Il aurait pu/dû être couplé avec d’autres jeux du même genre. J’en ai connu des gratuits sur mobile aussi, mais sans la licence officielle.

Le problème du jeu reste l’aspect chance car même si on bat le paquet de carte, il peut y avoir un mauvais enchaînement. On peut essayer de garder des cartes défenses face à un adversaire agressif, mais si on n’a pas de feu vert pour redémarrer, ou pas de bornes, ça ne sert pas à grand chose. La main est juste assez petite ou grande pour obliger à ces choix. Et forcément, après quelques parties, on se lasse aussi, le système de jeu montrant ses limites. Cela permet juste des sessions courtes. Comme il ne s’agit que d’un paquet de carte, la boite est petite et se case un peu partout, ce qui est très pratique à emmener. Oserai-je dire que c’est un classique indispensable ? J’ai de bons souvenirs d’enfance avec parents et grands parents. Je l’ai fait découvrir à madame qui passe aussi du temps dessus parfois sur les versions électroniques et nous en faisons des parties aussi. Les choses simples ne se démodent pas tant que cela.

Commentaires :

Anatole M par Mail

Bonjour,

Le Mille Bornes c’est un de mes jeux de famille préféré, j’ai encore en ma possession un exemplaire des Editions Edmond Dujardin 1960. A cette époque de ma jeunesse, il y avait aussi le jeu de Dame où j’affrontais mon Papa, le Nain Jaune et le Petits Chevaux (j’ai encore tous cela dans un coin). Maintenant quand on part en vacances c’est le Uno qui nous accompagne, à une époque nous jouions au Tarot aussi.