Blog - Il y a un an, le monde changeait
Il y a un an, je commençais une longue série d’articles sur une période qui nous touche encore. Il y avait des constats, des espoirs… Que reste-t-il de tout cela aujourd’hui ?
On pourrait dire pas grand chose, car nous y sommes encore, dans cette pandémie, alors que nous n’étions qu’au début à l’époque, que certains avaient des espoirs. A en entendre beaucoup aujourd’hui, il n’y aurait plus d’espoir. Une vision bien trop pessimiste qui se base sur un retour à “la vie d’avant”, comme si la vie était immuable, comme si nous n’avions pas à nous adapter en toutes choses. Alors, je disais quoi déjà il y a un an?
“Pas de bises ou de serrages de main cet hiver comme les autres, quitte à faire croire qu’on a un petit rhume pour ceux qui ne comprennent pas.”
Est-ce forcément une torture ? Il y a ceux qui ont intégrés cette nouvelle norme et ceux qui n’ont toujours pas compris. Il y a bien d’autres moyens de montrer son affection sans se mettre en danger et il y en aura encore d’autres après. Pour avoir une personne en EHPAD dans la famille, je vois que les soignants qui sont particulièrement surveillés pour leur état de santé, ont des petites attentions tendres. Après toutes les désinfections et protections, on peut quand même avoir des gestes tendres aussi, mais il ne faut pas oublier comment se propage le virus. Je me balade avec mes flacons de gel, avec des masques de remplacement aujourd’hui comme tout autre accessoire que j’aurais pu avoir avant. Malheureusement, les entretiens et les nettoyages ne suivent pas forcément dans notre pays, puisque l’on sous-paye et que l’on réduit ces postes.
“…en décembre et janvier, j’ai fréquenté le milieu hospitalier un peu plus, vu des personnels en grève depuis 1 an dans l’indifférence générale car ils continuent de travailler…”
Rien n’a changé si ce n’est quelques petites revalorisations sur les bas salaires. Compte-tenu de la charge de travail, du stress induit par ces risques, ces métiers de la santé sont dévalorisés, surtout quand je vois les salaires de certains postes liés au marketing, à la communication. A l’époque il y avait un problème d’approvisionnement en masques et autres équipements de protection. Il y eut le problème de mise en place des tests, d’approvisionnement en médicaments, en réactifs. S’en est suivi un problème sur la mise à disposition de vaccins dans les cibles définies. Si certaines productions ont été relocalisées, c’est le coût qui reste la valeur étalon, ou bien la faculté à en avoir rapidement dans les cas d’extrême urgence. L’analyse de risque a progressé mais ne reste pas assez maîtrisée. Aujourd’hui, les personnes en EHPAD sont plus vaccinées qu’ailleurs en Europe mais le retard sur le reste de la population est important pour diverses raisons, et on en vient à combler cela avec le premier vaccin venu sans trop penser à quelques pathologies spécifiques qui orienteraient vers l’une ou l’autre solution (bientôt 5 si c’est validé : Pfizer, Moderna, Astra Zeneca, Johnson, Sputnik V). Et puis sans surprise, les USA ont comblé le retard d’une année Trump en terme de vaccination grâce à leur savoir-faire logistique. Aucun retard n’a été comblé en France sur les moyens donnés aux hôpitaux qui sont toujours en mode “urgence” puisque l’on a attribué lits et personnels au COVID au détriment d’autres postes. Devrait-on compter les cas de mortalités suite à des opérations non effectuées ?
“…deux pays sortent du lot : Japon et Corée du sud. Ces deux pays (et à une moindre échelle, Taïwan) ont le plus faible tôt de mortalité de ce virus et n’ont pas eu recours au confinement car là bas, l’hygiène est une seconde nature.”
“… Mais il faut maintenant passer à une gestion du risque qui ne met pas l’aspect financier en premier dans la décision mais l’aspect humain, ou sinon qualité de service.”
Depuis, le Japon est rentré dans le rang, même s’il s’en sort bien mieux que l’Europe et c’est la Nouvelle-Zélande qui est le bon élève, ainsi que des pays d’Asie du Sud-est comme le Vietnam, malgré quelques petites alertes ces dernières semaines. L’hygiène de base est une chose mais des mesures rapides et drastiques ont montré leur efficacité, même si cela met en danger un temps une partie de l’économie. Le débat n’a pas fini de continuer. Quelques chiffres : Le PIB de la Nouvelle zélande a baissé de 12,2% au 2ème trimestre 2020 et est remonté de 15% au 3ème trimestre pour se stabiliser au même niveau qu’avant le COVID (sources Stats.govt.nz). Le chomage a augmenté 6 mois puis est revenu à un taux comparable à l’avant COVID en Nouvelle-Zélande. Si certains pays n’ont pas forcément été transparents sur les chiffres, le fait de pouvoir vivre à peu près normalement après un confinement très sévère, me fait penser qu’à vouloir parler “libertés” et “économie” un peu trop tôt, on a fait plus de mal que de bien. Jusqu’ici, les choix les plus audacieux et “liberticides” au début ont montré leur efficacité. Il fallait aussi avoir les moyens de les tenir… Malheureusement, ce sont des mauvais choix initiaux qui se paient sur le long terme. Les économies asiatiques ont largement redémarré (croissance de 2 à 3% en 2020 et prévisions au dessus de 5%), même si certains marchés d’exportation restent perturbés. Le tourisme, par contre, reste une victime à l’échelle mondiale. A méditer pour les économies trop tournées sur cela.
Paysage et ruines de Marco et Sebastiano Ricci - 1725 (Wikimedia/Getty Museum)
Les choix politiques ont souvent été faits avec une grille d’analyse de risque différente quant aux critères prioritaires, une vision court-termiste pour certains. Aujourd’hui, le message est brouillé entre les éléments économiques, la sauvegarde des systèmes de santé, les territoires, les classes sociales, les secteurs d’activité, la jeunesse ou les personnes agées. A force de changer d’avis, de ne pas s’entendre sur un consensus, qui saurait dire la voie qui est suivie aujourd’hui en France, en Europe? Il me semble avoir vu plus de lisibilité dans certains des pays qui s’en sortent le mieux, même si les impacts économiques et sociaux ne sont pas tous connus. Nous sommes encore trop “dans le jus” pour pouvoir y voir clair sur tout. Restent quand même des rapports parlementaires peu enthousiastes sur la politique tenue. Et ce manque de vision pèse énormément psychologiquement dans une population déjà pessimiste comme ça l’est dans quelques pays européens, comme la France. (voir l’avis des autres(EN) sur le notre de pays)
“…Je ne peux y voir qu’un symbole dans tout cela, celui d’une Terre ou une Nature qui se venge en nous envoyant une bonne petite mutation mortelle. Hasard, c’est par la Chine, le pays où on a tout délocalisé par appât du gain, que c’est arrivé. Ça s’est propagé par nos canaux économiques et ça a même touché des communautés religieuses qui se croyaient un peu trop invincibles.”
Je ne retire rien de tout cela. L’interdépendance et la mondialisation ont fait le reste. Malheureusement, on continue de voir des discours religieux de tous bords qui mettent en doute la réalité scientifique, déjà bien complexe. La mutation du virus est aussi une réalité à prendre en compte dans le futur, et je dirai même des virus. Nous avons pu entendre de nombreux experts prédisant une recrudescence des pandémies, un lien avec la biodiversité et les attaques contre la nature environnante qui nous protégeait. Si cette fois les laboratoires ont su trouvé des vaccins en ordre dispersé, montrant là encore une accentuation des inégalités, peut-être faudra-t-il penser autrement le rôle de l’ONU, de la WHO/OMS, dans la stratégie vaccinale, tout en gardant à l’esprit que l’indépendance politique a été perdue dans ces institutions. Justement cette interdépendance des pays peut un jour se retourner contre les plus riches. Souvenons nous encore de la réaction des laboratoires lorsqu’une vague d’Ebola commençait à pouvoir toucher l’Europe ou les USA…Ce n’est qu’à ce moment que la machine de la recherche s’intéressa au sujet qui n’était qu’Africain jusqu’alors. Il y a d’ailleurs de nouveaux signes de résurgence.
“Le télétravail va…accentuer des inégalités pour moi entre les gens du service, du marketing, et ceux qui produisent, qui créent réellement avec leurs mains. Ces derniers se retrouvent souvent en chômage partiel ou exposés inutilement. Et puis on a vu des services en ligne exploser littéralement sous cette nouvelle charge.”
“…Quand on va réaliser qu’on peut rester chez soi pour travailler plutôt que perdre deux heures dans les transports, on va demander naturellement à l’employeur de plus télé-travailler.”
C’est toujours un sujet délicat, ce télétravail. Même si finalement on a su mieux dimensionner les services en ligne, l’organisation n’est pas maîtrisée avec des archaïsmes dans les comportements hiérarchiques. Ceux qui ne peuvent pas le pratiquer regardent ceux qui le pratiquent comme des privilégiés voir parfois des fainéants. Une idée qui reste bien ancrée dans les ressources humaines, hélas, alors qu’il a été montré que le présentéisme est plus fort en télé-travail avec même un peu trop de zèle dans les horaires. J’ai pu expérimenter moi même plus d’agilité, imposant moi même le rythme que je voulais donner, réduisant peu à peu le nombre de réunions de toutes sortes qui polluaient mon agenda pour être plus efficace sur le fond, sur les sujets essentiels. J’ai regardé simplement celles où je n’avais quasiment pas dit un mot ou apporter une idée, celles où il n’y avait pas de décision à l’issue, où je n’étais pas participant à la moindre action future. J’ai du réduire cela de 30%, ciblant plutôt maintenant des groupes de travail sur ce qui est urgent ou très important (cf Matrice d’Eisenhower ). Je vois aussi que certains de mes hiérarchiques ont réagi enfin positivement à cette organisation même si le présentéisme sur site est encore trop mécanique et rituel et non motivé par une nécessité autre que le “coucou j’existe”. Il en reste qui sont bloqués sur “l’ancien mode” de fonctionnement. Quand on creuse, il y a un manque de moyens techniques chez eux, voir de connaissances techniques et c’est bien là le fond du problème où personne n’ose trancher entre organisations syndicales et patronat. L’enseignement reste aussi le parent pauvre, faute de prise en compte de la réalité du terrain chez les enseignants et les élèves. Le progrès est en marche…lente.
“…nous commençons à voir qu’il faut revenir aux basiques, à ce que l’on sait faire plutôt qu’acheter”
Ah, le fameux Monde d’Après que l’on fantasmait alors. Il y a des choses qui sont restées quand même. Je ne fais plus mes courses comme avant mais encore moins comme à cette époque où le Drive a été essayé ainsi que se faire livrer beaucoup de choses. J’ai vu quelques magasins fermer déjà et ce n’est qu’un début. Les plus faibles n’ont pas été soutenus de toute façon puisque les aides se basent sur les résultats de l’année précédente. Bon, c’est la sortie de l’hiver et la nature se réveille. Je ne suis toujours pas doué en jardinage mais ça peut venir sur le tard, surtout si les évènements nous y forcent. Revenir aux basique, c’était déjà dans mon esprit et je faisais déjà pas mal de petites choses moi-même. J’ai continué d’améliorer mes petits équipements utile mais il reste encore bien trop de superflu autour de moi. Je me suis mis dans un mode “semi-survivaliste” en quelque sorte, ayant défini un peu plus du nécessaire de survie en mode très très confiné. J’ai des équipements en back-up. Il faut aussi penser à cette dépendance à l’énergie électrique qui reste prédominante. Cette pandémie devrait justement avoir stimulé nos capacités d’adaptation. J’ai pourtant l’impression que devant l’incertitude sur le futur, la plupart ne rêvent que d’un retour à l’avant, sans s’imaginer un nouvel “Après” encore plus différent, mais stimulant. C’est toujours plus facile de rester dans sa zone de confort. Il faudrait aussi parler des “hyper-actifs” qui sont, chez adultes ou enfants, les grandes victimes. Un mal qui a ses raisons, mais traité par le médicament plus que par la parole.
Je ne cesse de dire que dans l’histoire, l’humain n’a survécu aux crises que grâce à sa faculté d’adaptation, à se réunir aussi, même s’il y a eu des profiteurs, des faux prophètes et guides qui causèrent des catastrophes. Il y avait déjà le défi climatique. S’ajoute maintenant un défi sanitaire qui est lié grandement au premier. Après la surprise est venu une vague de défaitisme, et on a beaucoup théorisé sur les différentes phases de chocs émotionnels. Beaucoup moins sur la longueur de ces phases et la capacité à les surmonter. Peut-être que justement certaines phases sont intéressantes pour des manipulations bien sournoises, pour qu’on veuille les faire durer ? Sans aller dans la théorie du complot, il est intéressant aujourd’hui de se poser la question sur cette volonté, par des demi-mesure, de faire durer cette peur qui s’installe, faute de perspectives. Il est intéressant de regarder les choix stratégiques et politiques en fonction des situations politiques et économiques. Maintenir ainsi dans un statu-quo comme nous avons en France présente l’avantage de museler un peu plus la parole. Quand j’entends certains geindre sur le “manque de liberté” parce qu’ils ne peuvent pas aller boire leur coup à toute heure entre potes, moi je pense aux vraies libertés perdues depuis la succession d’états d’urgences depuis 10 ans, et à la destruction du social qui avance masquée. Il n’y a pas eu grand monde pour y penser alors, pour voter contre en décodant les fausses promesses. Je pense aussi à l’individualisme porté en étendard par certains qui maintenant se retrouvent confrontés à la précarité et à la fragilité d’un modèle économique qu’on croyait solide. Faudra-t-il encore un an de plus pour que l’on révise vraiment nos priorités? Oups c’est 2022, la période des faux-espoirs nés des élections présidentielles !
Courbe plane pour la France, à 100 fois plus de cas qu’un pays comparable, aucune perspective !
Aujourd’hui, le confinement n’en est plus vraiment un. La Nature subit à nouveau nos pollutions. Le Virus n’est pas un travailleur de fin de semaine. Il n’y a rien d’“inhumain” dans le confinement français ou alors il faudrait fermer tous les hôpitaux psychiatriques, toutes les prisons, tous les camps de rétention administratives, ou certains lieux de travail. On discute toujours des approvisionnements en vaccin, des gestions des lits d’hôpitaux. Les collègues de première ou deuxième ligne n’auront aucune prime à part un mini-croissant dans un petit déjeuner. Le travail est de plus en plus précaire. Les Ehpad peuvent ré-ouvrir alors même que la pandémie devient incontrôlable en île de France. Les théories du complot circulent d’autant plus que l’on n’a aucun message clair entre les gouvernements européens. Le beau-frère “badge” avec l’application officielle pour se balader en Chine. Bientôt un faux-vrai passeport vaccinal européen dont il est difficile de définir les contours. Frontex repousse les navires et les migrants. Il n’y a quasiment plus de boulot dans certains services dans ma boîte, quand on nous en demande plus par ailleurs. J’ai encore vu deux nouveaux cafés-restaurants fermés définitivement cette semaine. Le premium et l’industrie du luxe se portent plutôt bien si l’on en croît les dividendes. Les enfants se tripotent dans les parcs de jeux ou dans les cours d’école avant de sauter dans les bras de leurs parents. 50% de mes collègues ont été contaminés, dont 80% de ceux restés sur site durant un an. Un en est mort, contaminé par un de ses gosses, adolescent. Mon voisin en école d’ingénieur va encore fêter quelque chose. Cette nouvelle vie ressemble beaucoup à l’ancienne.
Bande son : Depeche Mode - New Life
Commentaires
Anatole M par mail
Il y a dans ton billet plusieurs passages qui me semble intéressants: “sortie de l’hiver”,”la nature se réveille”,” jardinage”,”surtout si les évènements nous y forcent”,”Revenir aux basiques”,”je faisais déjà pas mal de petites choses moi-même”,“semi-survivaliste”… tu l’auras compris ces petits mots qui me parlent, ne semble pas pouvoir être mis en pratique sur un territoire bitumé, où des millions de gens se côtoient, se serrent dans le bus, le métro et c’est cette liberté qu’il faut retrouver à la campagne. Et je ne suis pas seul à penser cela, puisqu’il suffit de regarder le flot de franciliens et parisiens qui se réfugient en zone rurale avant chaque confinement
Ewen par mail
J’ai pris le temps de lire cet article. J’ai tiqué, par moment. Mon passif m’amène à ne pas adhérer à certains de tes propos.
Premier point : les vaccins. Alors, les vaccins sont une solution envisageable, mais pas LA solution. Je me suis renseigné sur les procédures de mise sur le marché d’un vaccin : de 9 à 12 ans ! En un an, c’est torché. Les composants de ces vaccins sont flous, pourtant de nombreuses personnes par peur de la mort (réduction des interactions sociales donc suicide social en douceur ; mort pure et dure) sont prêtes à s’injecter sans guère de précisions un produit dont ils ignorent les tenants et aboutissants. Après la Seconde Guerre Mondiale, fut décrété le Code de Nuremberg : en bref, consentement LIBRE et ECLAIRE dès lors que des expériences médicales sont proposées à titre expérimental. Ce n’est ABSOLUMENT pas le cas ici. D’ailleurs, je suis certain que l’Etat français intentionnellement fait la vaccination au pas-à-pas. Si ça dérape, il peut rétropédaler. Le chantage du vaccin contre regagner un peu de liberté (de loisirs, plutôt) me dégoûte. La culpabilisation aussi. Ces médecins spécialistes de plateaux TV passent plus de temps sur des plateaux TV que en cabinet ! Malins les singes, ils conservent un semblant d’activités pour conserver leur titre de médecin. Quelle belle brochette de connards ! Quant à la compétition de bistouquettes “qui a vacciné le plus ?”… NO COMMENT. Le soin n’est pas une compétition. C’est du cas-par-cas. Je suis aussi sidéré que l’UE n’ait accepté AUCUNE clause auprès des industries pharmaceutiques en cas de potentiels effets indésirables de leurs produits. Ces groupes sont désormais intouchables, peuvent jouer les apprentis sorciers en toute impunité.
Second point : (qui découle du premier) le soin apporté aux malades de la covid-19. Comment se fait-il que le premier soin n’est pas été réellement considéré dans la balance ? Vous êtes malades, restez chez vous ! Ba putain, j’ai abordé ce covid-19 physiquement et psychiquement dans la douleur et l’inconnue. Plus d’un mois pour récupérer de ce virus, suivi pendant encore quelques temps de difficultés respiratoires. Quid de booster les défenses immunitaires par de la Vitamine D, du Zinc, des huiles essentielles (l’eucalyptus radié pour les douleurs pulmonaires, le laurier pour les douleurs musculaires), etc. ? Les médecins se sont vus pratiquement interdire de véritablement soigner les malades. Quid de soulager le déséquilibre psychique des français ? NADA, RIEN !
Troisième point : la désinfection ou sur-désinfection ? J’ai été malade psychiquement, physiquement durant quelques années. Je vivais sous le toit d’un individu toxique et d’une hygiène (sur tous ses aspects) déplorable. J’en étais venu à décontaminer chaque espace dans lequel il s’était introduit. Je me lavais avec un savon d’hôpital, fragilisant encore plus ma peau, mon esprit. Je m’en suis fort heureusement sorti. La désinfection oui. Par contre, la sur-désinfection, l’hystérie du terrain aseptisé, non.
Quatrième point : le passeport santé. Cela se base sur le modèle chinois : évaluation sociale. Si je remplis telles conditions, alors je peux circuler librement (dans les faits…). Sachant, qu’apparemment la Chine a décrété que seuls les individus vaccinés par un vaccin chinois pourront déambuler dans leur pays. Ce sera sûrement le cas pour d’autres pays. Du coup, la véritable frontière deviendra celle du vaccin… Terrible.
Cinquième point : les libertés. Je partage ton point de vue : les libertés ne sont pas là où nous pensons qu’elles sont. Les loisirs, les interactions sociales sont des libertés. Mais elles découlent d’autres libertés relevant plus du cadre légal, constitutionnel. Le passage de l’Etat d’urgence du droit d’exception dans le droit commun est un monstre dont nous payerons les conséquences très bientôt. A vrai dire, nous en payons déjà certaines en ce moment. L’individualisme a été le moteur d’une économie consumériste sans nuance, sans équilibre. Difficile de repenser collectif dans ces instants. Le Japon est un exemple de collectif, malheureusement aussi au détriment de l’individualisme et de l’individualité. “Le Petit Livre de l’Ikigaï” de Ken Mogi m’a amené les dernières clefs pour comprendre le modèle sociétal nippon.
Sixième point : la Science. La Science comme présentée bêtement et sans nuance par les journaux m’effraie tout autant que certaines religions. Parlons plutôt DES sciences. Il n’y a pas qu’une voix, il y a en une multitude. Et les sciences se trompent aussi. L’absence de doute, c’est ce qui manque à ce domaine. Trop de certitudes (de croyances, donc de dogmes), pas assez d’humilité (un “je ne sais pas”).
J’aurais pu aborder d’autres points mais je n’ai pas l’envie de faire une analyse de ton texte mot par mot. Il y a des points que je partage (le court-termisme politique ; les économies basées sur le tourisme ; les “privilégiés” du télétravail - puis-je les appeler ainsi ? ; la dépendance aux hautes technologies et à l’énergie électrique ; la hausse de la productivité - les marketeux appellent cela la “qualité” - en parallèle d’une réduction des effectifs ; les luttes collectives).
Iceman
Il faut relativiser sur plusieurs points. En effet, les vaccins sont mis après une période longue mais ici nous ne partons aucunement de zéro mais de méthodologies empruntées à d’autres vaccins déjà sur le marché. Sinon, pas de vaccin contre la grippe chaque année non plus. Ce qui est plus dérangeant c’est cette capacité à sortir un vaccin ici mais pas sur d’autres maladies qui touchent aussi du monde (cf l’historique de la recherche sur le SIDA qui mit du temps à démarrer déjà). Le traitement immédiat des malades est un parent pauvre aussi, assez vite abandonné vers une stratégie vaccinale. si on résume: “les malades, vous pouvez crever ou nous servir pour tester” était presque le mot d’ordre dans certains pays/hopitaux. Booster les défenses c’est bien, surtout qu’on en manque beaucoup dans nos pays occidentaux urbanisés mais ça ne fait pas tout non plus. Je prends depuis quelques années quelques suppléments léger et je ne tombe plus malade à part quelques heures parfois. De la même manière, trop nettoyer fait baisser notre capacité à nous défendre et c’est un fait scientifique mis en lumière depuis quelques années.
Si les journalistes ou journaux avaient plus d’esprit scientifique, ils ne se feraient pas reprendre constamment par leurs invités un peu plus pointus…dont ils se gardent bien de les faire venir trop souvent. Et c’est effectivement une confrontation des spécialités qui peut et doit aboutir à une solution. C’est ce qui manque beaucoup à la médecine française, trop cloisonnée…Madame en sait quelque chose depuis des années.
Je n’ai peut-être pas assez insisté sur l’effet pervers de notre individualisme sur le psychisme aujourd’hui et j’entends donc des analyses psy différentes pour des pays ayant eu du confinement sévère mais avec un autre état d’esprit. En dehors de cela, il faudrait analyser aussi le fait que les Neo-zélandais et les Finlandais se sentent heureux malgré une année difficile pour les uns mais de l’espoir et pour les autres des conditions climatiques et de lumière particulières.