Musique - Steven Wilson - The Future Bites (2021)
Premier album de l’année d’un artiste qui surprend souvent…Car entre ses nombreuses productions pour d’autres, les disques de Porcupine Tree et les projets solo, on s’y perd un peu.
Sur la foi d’un single, je me suis laissé tenter. J’avais bien compris qu’on frisait le concept album avec une thématique autour de notre monde actuel et de son futur, surtout nos habitudes de consommation, du numérique. Et le tout devait être plutôt dans une veine Synthpop qui me convient plutôt bien.
Forcément, j’en ressors un peu déçu, déjà parce que l’édition normale n’a que 9 titres. Mais mieux vaut 9 bon titres que 18 mauvais. La moyenne actuelle est rarement au dessus de 3 bons titres dans un album. Je savais déjà que “Personal Shopper” était bon avec sa participation surprise de Sir Elton John. C’est bien une critique de l’inutilité de notre monde de la consommation qui est visée aussi. Le tout sonne à la fois moderne et rétro. Mais avant ça, si je passe l’intro, on a un “Self” qui ressemble diablement à ce que faisait un certain Peter Gabriel dans les années 80-90. Soit, c’est assez réussi en production comme en composition. “King Ghost” me rappelle plus une certaine Kate par le coté éthéré de l’ambiance.
Mais on a aussi une pop folk tout ce qu’il y a de plus classique avec “12 things I forgot”, petite respiration légère de l’album. Bien fait mélodiquement mais forcément, on attend plus d’un tel auteur. “Eminent Sleaze” revient finalement dans ce qu’on avait au début avec un travail sur la rythmique avec percu, basse et claps. Le morceau ne décolle jamais vraiment pour moi, malgré les quelques riffs. Et on part dans une atmosphère légère et planante avec un faux air de Tears for fears sur “Man of the people”, voix caractéristique en moins. On se dit qu’après le shopping d’Elton, “Follower” va nous réveiller l’album… Oui, ça reste une bonne synthpop renouvelée sauce Wilson, à coup de guitare saturée.
Sauf que l’on est déjà à la fin de l’album, à moins d’aller voir sur des inédits et faces B d’édition collector. “Count of unease” clôt donc déjà ces …8 titres, puisque l’intro est.. une introduction. Alors prenons le comme un concept et c’est quand même intéressant. Mais je reste sur ma faim en terme de créativité, d’efficacité aussi pour un exercice si court. Le futur sera plus mordant, j’espère