Musique - Joe Satriani - The Extremist (1992)
C’est dans ma période “guitare” et hard-rock que j’ai totalement craqué pour cet album de “Satch”. Le Shreder se laissait aller à un peu plus d’émotion ce qui allait plus dans mes goûts. Et c’est aussi sa meilleure vente dans l’hexagone.
J’avoue que le guitar-hero était un peu passé en dehors de mes radars à l’époque. Je goûtais de plus en plus de musique un peu plus extrême et lorsque je vis le clip de “summer song” la première fois dans une émission du Top 50 de Marc Toesca, je craquais directement. Dans la semaine qui suivais, l’album tournait sur ma platine.
Particularité importante, c’est un artiste qui ne fait que de l’instrumental. Donc ça limite un peu la portée de son oeuvre par rapport aux groupes de Hard-Rock et Heavy-Metal. C’est un shredder, un virtuose de la vitesse d’exécution, bref, tout ce que je déteste normalement en musique, tout genre confondu. Mais sur cet album il allait pour moi beaucoup plus dans la mélodie et l’émotion. J’en veux pour preuve ce fameux single “Summer song” qui sortait donc pour l’été 1992. J’aurais pu oublier cet album aussi sec s’il n’y avait eu d’autres titres du même niveau et j’ai repris autant de plaisir lorsque je me suis décidé à enlever la couche de poussière de la jacquette pour le réécouter.
et tout commence par Friends un joli single en puissance en mid-tempo avec de belles envolées de notre soliste toutes en mélodies, là où on attendrait presque de la démonstration. Avec un titre d’album comme ça, on s’attend à du lourd. The Extremist est bien plus heavy mais ce n’est pas si extrême pour autant. Il y a de l’harmonica en plus mais je trouve les solis toujours aussi classieux à partir de la moitié du morceau. War emporte un peu moins mes suffrages, par sa longueur, sa répétitivité même si j’aime ce son de couplet. Je m’ennuie un peu plus sur ces notes poussées longuement par des effets.Cryin’ marque le début de la partie émotionnelle de l’album. Le morceau est épuré, plus lent, dans les aigus et la guitare est comme la voix d’un chanteur, jusqu’aux pleurs. Dans un registre plus folk, il y a le très beau Rubina’s Blue Sky Happiness que j’aime particulièrement…. avant le Summer Song. Et que dire ce ce si cours Tears in the Rain en guitare acoustique… Tout ce que j’aime durant une minute et demi.
Mais chassez le naturel…Satch is back avec Why . Il y a une très belle mélodie mais là il en fait des caisses sur les breaks, les soli, virevoltant de notes en notes. Heureusement que le reste me convient. Le plus heavy Motorcycle Driver n’est pas non plus inoubliable dans l’album. Et je suis presque un peu déçu de la fin de cet album avec New Blues , un peu trop démo à mon goût malgré les intonations entre jazz, blues et rock. Cela ne gache pas pour autant mon plaisir d’écouter et réécouter cet album depuis toutes ces années. S’il n’est pas le plus représentatif du style Satriani, il est accessible à tous (j’ai testé avec des réfractaires au metal). Alors laissez vous tenter par un album d’instrumental pour une fois.