Littérature - Pensées de Pierre Dac (1972)
Humour démodé ? Peut-être… et alors, j’assume totalement d’avoir ce livre et son petit frère toujours près de moi depuis 30 ans au moins.
L’humour de Dac, c’est un peu d’absurde, du calembour, du jeu de mot, du pince sans rire et de l’aphorisme. A longueur de pages, nous avons donc des phrases ou de courtes sentences qui viennent remuer graduellement le zygomatique tout en chatouillant ce qu’il reste de neurones au bout d’une journée ou d’une nuit.
Dac, c’est un humour sans doute plus cérébral que ce qui se pratique aujourd’hui. Le texte est plus long chez un Raymond Devos (autre auteur de chevet) mais il y a quelques points communs. Car il est difficile de faire court.
Malheureusement les situations et le vocabulaire ont vieilli et cela a tendance a gâcher la fête. Il faut se replonger dans la période 50-70 au moins par l’esprit car je ne l’ai pas vécu moi-même.
Quelques extraits ?
« Ceux qui pensent à tout n’oublient rien et ceux qui ne pensent à rien font de même puisque ne pensant à rien ils n’ont rien à oublier. »
« Tout penseur avare de ses pensées est un penseur de Radin. »
Alors ? Con vaincu…oups. bref, il faut aimer ou pas mais on n’en fera pas de même avec Bigard, Kev Adams ou même Norman. Je sais, autre époque…
L’ouvrage est indissociable des arrière-pensées … avec ces histoires de pharmacien Lopez à Santiago du Chili, fil rouge des chapitres de ce livre décousu comme le bouton de culotte de la tante Berthe.