BD - Le Cycle de Nibiru de Izu et Moreau (2015)
Cette saga de science fiction en 2 tomes avait bien des atouts pour me convaincre mais j’en sors partagé.
Une terre dans le futur (5612 ap JC) dont la population doit lutter contre un virus. Les humains sont comme des vampires, devant être transfusé régulièrement car ce virus s’attaque à leurs globules rouges. On annonce en plus une planète qui va percuter la terre ou au moins changer la vie sur terre. La planète est dominée par une dynastie qui régule l’approvisionnement en sang « neuf » pour éviter les guerres et les trafics passés. La loi est impitoyable avec les voleurs de sang. Et pourtant la population se délecte d’un jeu « du cirque » sanglant, sorte de Rollerball … sans les rollers. Un attentat contre la famille dirigeante fait basculer tout cet équilibre dans un nouveau chaos.
Commençons par ce qui m’a déplu : De gros problème avec le scénario qui saute d’époque en époque, de jour en jour avec de gros trous, des allers et retours pas forcément logiques, un manque de transition. L’héroïne, c’est Alicia, qui existe à la fois en 2056 et en 5612, car on alterne entre ces deux mondes. Nibiru, c’est la planète qui va nous percuter et c’est en 2056 qu’on détecte son existence avec des cycles dévastateurs de 3000 ans environ. On colle à cette planète quelques cataclysmes majeurs, des dinosaures aux perturbations géologiques. Pourquoi pas… C’est de la fiction. L’histoire est servie par le dessin de Mathieu Moreau, plutôt inégal. Il est bon dans le dynamisme de certaines scènes, dans certaines planches très bien détaillées, moins dans les expressions des personnages, dans des décors trop pauvres ailleurs.
Mais il y a de l’idée chez Izu (lu dans Crusades). Le mélange des genres (post-apocalyptique, science-fiction, …) rappelle d’autres oeuvres. Alicia, c’est un peu l’héroïne à la Gunmm, avec son « Nagual » (je vous laisse deviner ce que c’est) qui la grignote tout en lui donnant sa puissance. Toute cette histoire de sang, de Nagual qui a besoin de sang pour fonctionner, c’est aussi du côté d’Elric le nécromancien qu’il faut aller voir. On y rajoute un peu de Stargate sur les bords et ça nous donne une potentielle richesse dans cet univers. Le traitement aurait mérité d’être un peu plus long pour chasser cette impression d’histoire un peu foutraque. Il y a peut-être une pression de l’éditeur pour sortir le truc vite fait. Dommage.
Mais j’ai quand même pris un certain plaisir à lire cela, malgré les défauts. Évidemment, la fin est donnée par le titre du second tome…ou presque. Pas indispensable, mais ça se laisse lire.