Cette série d’animation a marqué deux générations de téléspectateurs, au moins (des années 70 à 90) et je trouve que cela n’a pas vieilli du fait de son minimalisme.

La Linea, c’est une création d’Osvaldo Cavandoli en 1971 pour la Rai et constituée de 90 épisodes. Elle met en scène un personnage tracé par une ligne blanche sur fond uni. Il se déplace sur une ligne horizontale qui n’a de limite que la créativité du dessinateur. Celui-ci, dont on ne voit ponctuellement qu’une main tenant un crayon, fait apparaître des décors sur … la ligne.

Le principe est simple et universel. Le héros ne parle pas, il émet des sons, des gestes, râle un peu comme un italien mais on peut transposer les situations dans toutes les langues. C’est un peu une sorte de film muet réinventé. Il y a un peu de Chaplin dans tout cela. Et de ce fait, c’est autant accessible aux enfants qu’aux adultes. Le décor étant simple, on identifie immédiatement le contexte et on comprend l’histoire. Surtout qu’à chaque fois, on nous surprend par ce qui va apparaître sur cette fameuse ligne.

La Linea, c’était dans des émissions pour enfant pour moi. Mais bien vite, le programme court s’est inséré comme une sorte d’interlude. En effet, les épisodes ne font que 3 minutes ce qui est facile à caser et plus distrayant que les habituelles banalités des interludes classiques. On avait presque envie que le diffuseur tombe en panne pour passer un épisode de la Linea. Aujourd’hui, c’est grâce à Internet que l’on retrouve les épisodes de cette série mythique qui n’a jamais été copié ou égalée.

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