Souvenir de gamer - Electroplankton (2005)
Je me souviens de ce « jeu » lors de la présentation de la console Nintendo DS, son double écran, son stylet, une petite révolution à l’époque. Mais pourtant, il a mis du temps à arriver jusqu’à moi. En fait ce n’est pas un jeu !
Il s’agit en fait d’un logiciel d’instrumentation virtuelle, et même un concept. Il est conçu par Toshio Iwai à la fois développeur, musicien et spécialiste de l’interactivité. La console DS révolutionnait un peu cela avec son approche à l’époque. Ici le but était de créer de la musique en cliquant sur des petits éléments à l’écran, ressemblant à du plancton. On avait alors un son, des sons qui se mélangeaient, créant une expérience live mais éphémère. Le défaut du logiciel est de ne pas pouvoir capturer le morceau (mémoire de la console oblige). Il faut donc enregistrer en passant par la sortie casque vers une entrée ligne. L’autre défaut est d’avoir du mal à reproduire un morceau de part la complexité des possibilités offertes par les 10 interfaces disponibles. J’avoue ne pas comprendre l’intérêt du mode concert, sorte de démo vaguement interactive. Seul le mode création est intéressant.
Je n’ai en fait jamais eu ce jeu en main sur la DS car il a été diffusé plus d’un an après la sortie japonaise, en Europe. Sans cette possibilité simple d’enregistrement, ça en limitait l’intérêt. J’ai donc utilisé ce logiciel en émulation et j’avoue que c’est réussi. J’ai une petite préférence pour les petits cristaux et les loops mais chaque type de plankton demande un peu de maîtrise et de compréhension. C’est ce qui fait l’intérêt aussi du programme, comme un défi.
C’est plutôt zen, fait pour se détendre un moment et j’aime vraiment la variété des possibilités. Alors j’ai cherché sur le tube pour voir ce que je pouvais trouver sur le sujet car il y a toujours des créateurs pour utiliser ces outils d’instrumentation virtuelle mais finalement j’ai fait par moi même une série de petites vidéos.
Une véritable expérience sensorielle que je garde sur moi pour mes moments de zenitude. Dans l’esprit, il y avait eu déjà des propositions de logiciels musicaux sur la Playstation mais c’étaient proche des trackers ou séquenceurs, sans cette simplicité et ce côté très ludique. Les graphismes mignons rendaient aussi cela accessibles dès le plus jeune age sans parler de toute la technique derrière.