Comme son nom ne l’indique pas, Clarke est belge et a imaginé un président américain désopilant… le pire c’est que Trump n’etait pas encore au pouvoir.

Le premier tome démarre avec une allusion au Dr Folamour de Kubrick et ce n’est pas un hasard. Ce président là est stupide, comme un enfant attardé, un obsédé aussi… Et là l’auteur prend un peu de Clinton, un peu de Bush pour arriver à ce résultat. Ce n’est pas la seule réalité prise pour construire cette oeuvre de fiction et d’absurde totalement… Belge. Car on y retrouve aussi du Chirac, des attentats du 11 septembre et des attaques de l’Irak. Et tout ça avec des théories du complot tellement tournées en ridicules que ça fonctionne en mode délire.

Mention spéciale au conseiller de la maison blanche qui tient à la fois du majordome et de l’éminence grise et tente tout pour masquer ce qu’est réellement ce gamin au pouvoir atomique. Il y a aussi le général Dummkopf, …admirez le nom, pour le chaperonner et trouver des agents très spéciaux pour les missions impossibles. C’est une succession d’histoires courtes et tordantes qui construisent cette saga tome après tome. J’en suis ici au troisième. Le trait hésite un peu entre le comics à l’américaine (il y a beaucoup de clins d’œil) et la ligne claire franco-belge humoristique. C’est expressif, lisible et ça vise quand même un lecteur plutôt adulte avec toutes les allusions que les moins de 20 ans ne peuvent pas comprendre, aujourd’hui. C’est d’ailleurs là que l’on voit que finalement c’est ancré dans une réalité de l’époque mais que rien n’a vraiment changé aujourd’hui avec le type qui est à maison blanche.

Ne ratez quand même pas les premières pages du tome 1 et la présentation des USA à la sauce Clarke. Non, non, on ne se moque pas… Les français y passent aussi après, hé, hé. Il y a aujourd’hui 5 tomes, série à suivre… Je pense qu’il y a matière à poursuivre encore quelque temps.