Série du passé - T'as l'bonjour d'Albert (1972-1982)
Une rubrique que je lance étrangement en ce mois d’aout et que je repousse à aujourd’hui … ça faisait longtemps que j’y pensais . Et je commence par une série animée des années 70-80 qui a bercée ma jeunesse. Elle est à ranger dans la galaxie des séries de Bill Cosby, alors pas encore accusé de viol, puisque son nom est : Fat Albert and the Cosby Kids
Cette série parle apparemment des souvenirs d’enfance de Bill Cosby mais en sort très largement. Nous suivons une bande d’adolescents afro-américains, comme on dit dans le vocable officiel. La série fut diffusée d’abord sur Canal Plus avec la présentation de Carlos, puisqu’alors Bill Cosby était inconnu chez nous. Ils ont du trouvé que Carlos - Fat Albert, ça collait … hum ! Mais elle a surtout été rediffusé ensuite sur La Cinq.
Evidemment, on avait des voix françaises au top : Roger Carel, Francis Lax,… Ca nous causait à nous, les français, et pour une fois, on n’avait pas trop droit à l’accent noir habituel, ouf. Mais le charme de la série commençait dès le générique :
Oui, c’est du Carlos pur jus ! Le côté sympathique vient surtout de ces personnages plutôt cool, à commencer par Fat Albert / Albert, évidemment, le sage du groupe. Même le plus stupide de la bande n’était pas traité comme un moins que rien. Chaque épisode apportait une morale à l’histoire et se passe dans la banlieue de Philadelphie. A l’époque, on se foutait un peu d’où ça se passait… Ca aurait pu être Harlem, le Bronx. Bon, il faut avouer que le doublage est parfois bâclé sur les personnages secondaires et ça a beaucoup vieilli. Il y avait un côté aventure avec des méchants, la figure du vieux du parc ou d’autres personnages récurrents qui venaient élargir le spectre des personnages.
Remis dans le contexte de l’époque, c’était une des premières fois que l’on voyait des héros noirs à l’écran. Il y avait eu Huggy les bons tuyaux dans Starsky et Hutch mais ça s’arrêtait là. On a d’ailleurs un personnage qui lui ressemble un peu en plus jeune. Et puis le fait que la série arrive 10 ans après sa sortie donne un côté décalé, nostalgique. Le côté moralisateur de chaque épisode collait plutôt bien à ce que recherchaient encore les émissions pour la jeunesse. Ca sautera vite avec l’arrivée de la japanimation. La série sera donc en grand décalage au fil du temps avec les goûts du public mais ça m’a marqué.
Il y a eu un remake ou reboot dans le milieu des années 80 et une adaptation ciné en 2004, qu’on oubliera. Si la série a vieilli, elle montre quand même le chemin parcouru dans la représentation de la communauté afro-américaine aux USA, ou même sur nos antennes françaises. En 1988, le Cosby Show débarque sur M6 et depuis on fait moins attention à cela, même si la représentation des diverses communautés dans les séries est encore loin de la réalité.