Blog - Le difficile parcours d'un Mélomane - Chapitre 2
J’en étais resté avec Sting dans le milieu des années 80 pour décrire les vicissitudes de ma mélomanie…
Et dans cet apprentissage, je vais remonter peu à peu le temps. D’abord Sting m’a amené vers son premier groupe, The Police et je vais emprunter les albums à ma médiathèque, quand enfin j’aurais une platine CD, mais que je devais partager… Deux albums avaient ma préférence à l’époque, Ghost in the Machine avec sa pochette qui me fascinait et Synchronicity, le dernier…
Et puis parallèlement à cela, j’écoutais du Michael Jackson, un peu avant la sortie de Bad en 1987. J’avais fait acheter Off The Wall et Thriller à mes parents et il avait de la gueule ce Off The Wall avec la double pochette qu’on dépliait en Vinyl et ça, aucun CD ne pourra le faire. Ca parait kitsch maintenant mais ça faisait rêver les chorégraphies et pas de danse, les marches et dalles qui s’allumaient.
Les clips de MJ s’enchainaient comme les hits de Bad à la télévision et on a eu aussi une petite anglaise qui continuait une belle carrière en première partie de la tournée : Kim Wilde. J’ai beaucoup fredonné You Came… Là aussi je vais (re)découvrir sa carrière un peu dans le désordre, tout comme un autre groupe qui faisait parler de lui avec la bande son de Highlander : Queen ! Je vais commencer par un de leur sommet : Le Live at Wembley de 1986
J’ai même recopié la pochette de l’album studio de cette tournée :
Queen, Police et Michael Jackson, vont être mes groupes de chevet pour quelques années, avec aussi les albums de Roxy Music (période Brian Eno surtout) que j’avais découvert sur Europe 1 avec Marc Toesca (et enregistré le concert de Bryan Ferry). Un Bryan Ferry que j’avais vu aussi à la télévision dans la série “Petit Déjeuner Compris”.
Il était incontestable que je m’améliorais un peu avec du funk, du rock glam, du hard-rock mélodique, une brit-pop arrosée de reggae mais mon envie d’apprendre ne faisait que commencer avec des voyages plus fréquents à la médiathèque de la ville qui basculait aussi dans le support CD depuis un moment. Car avant il fallait régulièrement montrer que l’on avait un saphir qui n’usait pas les disques ! Deep Purple, Paul Mc Cartney, les Beattles, les Wings auront mes faveurs en cette période pendant que je remontais le fil de la carrière de Queen. J’apprendrais la mort de Freddie Mercury quelques années plus tard et je verrai le concert Tribute de Wembley à la télé…. en Angleterre.
Et puis, c’est aussi l’écoute des albums de Jean-Michel Jarre, alors au sommet avec ses méga-concerts à Lyon, aux Docks de Londres, à Houston. C’est la période “Rendez-vous” de l’artiste et je remonterai aussi aux origines, à Zoolook, à Oxygène.
Je le suivrai encore quelques années avant que le concert en Egypte ne marque un divorce…La musique électronique ou la techno n’était pas encore un genre à part entière, malgré des artistes devenus des mythes. C’était grandiose, nouveau avec des sons synthétiques qui ont fait acheter des tonnes de claviers…Pas moi.
Au cours de vacances en colonie, je tombais sur un mono qui était guitariste de studio à ses heures et deux ados qui jouaient dans un groupe. Je vais tomber amoureux…de l’instrument. Eux étaient plutôt fans d’un anglais très maquillé… Robert Smith de Cure. Aussitôt rentré, aussitôt j’écoutais ce magnifique album qui avait l’avantage de réunir les singles depuis les débuts de 1979 jusqu’à 1985 :
Tout ça va m’amener à écouter du Jeff Beck, du Led Zeppelin, du Dire Straits dont le Money for Nothing cartonnait toujours et encore. Surtout que Sting donnait de la voix dedans…Là aussi, une compilation me permettra de découvrir la carrière du groupe de Mark Knopfler avant de me taper tous les albums un par un. Je profitais d’un voyage scolaire en Allemagne pour l’acheter, car c’était un peu moins cher qu’en France.
Un pote de lycée me passait les albums de Queen qui me manquaient et la nouvelle chaîne hifi du grand-père a beaucoup tourné en mode “Copie sur K7”. Je découvre aussi Dvorak pour la partie musique classique.
C’est donc une époque où j’écoutais beaucoup la radio, sans trouver vraiment une station intéressante musicalement. Il y avait le Top50, les boulevards des clips de M6 pour ce qui était médiatique. Un jour, je tomberai sur un certain Chris Rea, musicien ayant la même passion que moi pour une marque d’automobile anglaise, et …. la guitare. Il s’ajoutera à la pile de CD sur mon chevet pour toute ma vie. Forcément, qui dit guitare, dit …. Satriani. Le shredder ultime cartonnait alors avec son “Summer Song”. Après une courte période Steve Vai, découvert dans un improbable film sur le blues, Crossroads, je trouvais là encore une manière d’approfondir ma connaissance et d’entrer un peu plus dans le Hard Rock. Curieusement, j’avais pas mal écouté les Scorpions dont un copain était fan, mais sans jamais garder un album chez moi. Queen et le Rock Glam allaient aussi dans cette parentée mais je n’étais pas allé plus loin pour l’instant, laissant les vestes à patch aux plus extravertis.
Dans le même genre, j’avais zappé aussi U2 dont un autre copain était fan jusqu’à courir chercher le dernier album à sa sortie.En parlant de mythes, c’est sans doute un peu avec les crises d’adolescence que je m’intéresse au blues. Je revenais aux racines du rock avec des artistes comme BB King, Buddy Guy, John Lee Hooker …. Ce dernier cartonnait dans les charts avec une énième version de “Boom Boom”. En plus je venais de voir les “Blues Brothers”, j’écoutais du Ray Charles à la grande joie de mon père, de la soul, du swing. C’est une période où je m’éloigne quand même beaucoup de la musique électronique, en dehors des démos sur Amiga qui étaient incroyables pour ça. C’est le bac, peu d’argent de poche, moins de temps, je fais tourner ce que j’ai chez moi.
Allez, une petite dose de clips pour résumer tout ça.
A suivre…