Informatique, des années 80 à nos jours - 2002 à 2005
Dans le dernier article, nous en étions resté à la maturité de Linux, à l’arrivée du jeu en réseau, du Peer to peer et donc de besoins différents en terme de hardware.
Après un essai infructueux du coté de l’Athlon d’AMD, je vais attendre la deuxième génération pour revenir chez ce fondeur. Mais en attendant, je cherchais déjà un ordinateur portable qui puisse accompagner mon premier appareil photo numérique. En 2002, j’ai considéré que le produit était assez mur pour accompagner mon réflex argentique dans ma sacoche. Ce fut un Canon A60, un petit compact à l’optique de bonne qualité et doté d’un capteur de 2MPixels. Je sors des ordinateurs pour parler de ce contexte de la photo numérique. L’USB a facilité bien des choses ainsi que l’arrivée de cartes mémoires plus petites : Compact Flash d’abord puis SD Card. Les PC n’avaient pas alors de lecteurs pour ces cartes. Mais comme on le voit sur la photo de la bête, l’écran de prévisualisation était minuscule et on photographiait encore en utilisant le viseur. Il m’a quand même accompagné quelques années et je l’ai bien rentabilisé. Il y avait malheureusement une faiblesse du capteur qui a fait lâcher cela au bout de 6 ans. Mais donc pour mieux voir les photos, j’ai vite pensé à l’ordinateur portable, un truc inaccessible auparavant en terme de prix mais qui commençait à se démocratiser.
(photo Baku13 pour Wikimedia)
Mon cahier des charges était d’avoir un truc pas trop grand, costaud, pouvant retoucher de la photo et avec une possibilité d’utiliser une nouvelle norme de transfert sans fil : le 802.11 qu’on appelle Wi-Fi de nos jours. Et comme je restais toujours un peu AppleFan, j’ai craqué pour le petit iBook G3 avec son powerPC et qui était à un prix très abordable encore par rapport à des merdes comme les PackardBell vendus en nombre au grand public. Je lui rajouterai un bonne grosse barette de RAM pour que l’OSX 10.4 soit bien à l’aise. Mais dans un premier temps, par d’Airport (le Wifi d’Apple), que je rajouterai plus tard mais juste un bon écran 12 pouces dans une machine de seulement 2,2kg. Le rêve à l’époque. Avec quelques recherches, j’ai installé le pack Office OSX, une véritable horreur qui ne pouvait que pousser à utiliser un produit Apple à la place. Il aura droit aussi à Garageband version 1.0, un produit très novateur pour l’époque pour faire de la musique. Et puis évidemment on avait les progremmes d’iLife comme iPhoto et iMovie, inégalés en terme d’ergonomie face au monde Windows. Le petit G3 à 500MHz turbinait bien pour cela et je gouterai même aux premières versions de Safari qui était quand même bien à la bourre par rapport aux concurrents au début. Pourtant, 1 an et demi plus tard, l’écran commencera à faire n’importe quoi : Un défaut de fabrication repris par Apple via son réseau de réparateur et qui sera … mal réparé : 3 ans et demi plus tard, l’iBook sera revendu en pièces détachées avec finalement peu de perte. Mais l’image que j’avais d’Apple commençait déjà à ternir.
Parallèlement, j’ai fait ma machine de rêve en PC fixe : Un boitier Antec pour la robustesse. Une carte MSI avec un Athlon XP1900, deux disques dur, un graveur CD et un lecteur DVD, une carte graphique All in Wonder 7500 et un clavier Keytronics KT2001 pour la qualité de frappe. Aujourd’hui, on vent cela une fortune mais là encore sa fiabilité me décevra au bout de 5 ans. C’était pourtant l’arme absolu dans GP2 si on n’avait pas de volant. Et dans un premier temps, je mettrai mon bon vieux Windows 2000 dessus, avant que Windows XP ne soit vraiment mûr. Le boitier Antec permettait d’envisager un bon refroidissement (et à cette époque, ça chauffait grave chez AMD !), de changer facilement les périphériques qui étaient sur des rails extractibles. Ne manquait alors que les USB en façade et le lecteur de carte, mais ça, on pouvait s’en passer. Cette machine m’a remis dans la course pour le jeu en réseau, malgré la galère des pilotes ATI avec certains jeux. Le boitier aurait pu durer 15 ou 20 ans et il n’a pas bronché après 2 déménagements : Pas une vibration, rien. Mais il fallait en vouloir pour le déplacer.
Sauf que justement, avec le déménagement dans un appartement, un autre élément est venu perturber tout cela : Le Bruit! Pendant longtemps, les ventilateurs n’étaient pas tellement optimisés pour cela et avec leur profusion, c’est devenu un problème. J’ai donc cherché à changer les plus bruyants, notamment sur le processeur. Ca restait quand même bruyant par rapport à ce qu’on fait maintenant, et rien à faire pour le “crincrin” du disque dur. En cherchant cela, je me suis aussi penché sur un autre élément : La consommation électrique. Pas question de suivre la course à la puissance des cartes graphiques qui nécessitaient parfois deux prises d’alimentation. Lorsque la All In Wonder a été dépassée, j’ai changé de crèmerie : Le jeu vidéo devenait en ligne sur les consoles, sur la XBOX surtout. Donc j’ai abandonné le jeu vidéo PC en ligne et suis revenu à une paisible carte graphique, fanless (sans ventilateur). L’alimentation “no name” a fini par me lacher, puis des fonctions de la carte mère…. 5 ans après cet achat, il ira attendre dans un placard pour pièces détachées.
Déjà, je commençais à voir le changement dans ce petit monde avec la généralisation des portables et donc des boutiques qui allaient devoir évoluer. On ne parlait pas encore de smartphone, à peine de PDA, même si un collègue avait craqué pour un Palm Pilot, puis un iPaq Compaq sous Windows Pocket. J’avais aussi un collègue qui possédait un Nokia 9000, le véritable ancètre du smartphone. C’était lourd, austère mais ça fonctionnait bien avec le pauvre réseau que l’on pouvait avoir alors. Et on avait aussi oublié l’essai non transformé d’Apple avec le Newton. La révolution était donc proche et on ne la voyait pas venir, du moins pas tous. J’utilisais un navigateur hérité du bon vieux netscape navigator, un certain Firefox car Internet Explorer m’énervait déjà. Je faisais quelques pages web à la main ou avec l’aide de Dreamweaver, sans ajouter des trucs bizarres nommés Flash, promotionnés par le même éditeur, Macromedia. Et je voyais déjà arriver sur mon bureau une suite bureautique gratuite : Star Office 5.0, que je changerai plus tard pour son fork, Open Office. Ma conversion au libre allait donc revenir bientôt. Mais ça sera pour la suite.