Blog - Le bilan de l'année 2018
Cette année, où j’ai aussi presque doublé la fréquentation du blog (forcément, je n’ai rien cassé et les copains m’ont aidé par des liens), je fais un bilan plus axé sur la culture et sur les orientations que j’ai pu prendre.
J’avais décidé de redessiner et ce qui m’inquiétait le plus, c’était de trouver le temps de le faire. Si j’ai terminé la trame de mon histoire (fin prévue en Mars 2019 pour les parutions), je ne suis pas allé aussi loin que je l’aurais voulu. Ce n’est pas une vraie BD car je n’ai pas décomposé assez les “cases”. C’est vrai que je voulais aussi que ça s’adapte à une lecture web, mobile. Le point positif c’est que j’ai du trouver ce que je voulais raconter, structurer cela, réfléchir à comment le montrer dans un dessin et c’est très différent de l’écriture. Il y a une part de mise en scène. Et puis je suis sorti parfois de ma zone de confort, j’ai tenté des trucs, erré un peu dans les styles, si bien que si je recommençais, je referais certainement tout, autrement. Au moins, je peux parler de BD en ayant vaguement tâté de cela, du roman graphique au strip. Une case prend bien plus qu’une page d’écriture, souvent et en plus je n’ai aucune mise en couleur. Après cette expérience, je vous laisserai la surprise de ce qui remplacera…
Et justement, côté culturel, j’ai aussi des découvertes, de bons moments mais je ne me concentrerai que sur ce qui est sorti cette année. A commencer par le cinéma. Je suis assez désespéré par les films qui attirent de la fréquentation : Comédies potaches et films de super-héros plus quelques dessins animés, c’est peut-être le symbole de notre époque. Je cherche autre chose en allant au cinéma et donc je suis à l’opposé de cette fréquentation, mais en fait je l’ai toujours été. Même le fan de Queen que je suis n’a pas pu supporter le succès de Bohemian Rhapsody, vision simplette et édulcorée d’un groupe qui a perdu son âme depuis bien des années (Adam Lambert chanteur….pff ). Non, il y a eu aussi BlackkKlansMan, la Forme de l’eau, le Jeu, les Chatouilles dans ces succès de l’année : Aucun film n’atteignant le rang de chef d’oeuvre mais de bons moments d’émotion, des surprises, des rires, des larmes. C’est ce que je recherche véritablement et je me demande si la cinéphilie n’aboutit pas non plus à une exigence de plus en plus forte. Aucun des films que j’ai pu chroniqué n’entrant dans ce top 20 Français, je ne suis pas très représentatif de la masse … Qui regarde aussi beaucoup plus de séries, passe par Netflix, ce qui n’est décidément pas ma manière de “consommer”. Et pourtant j’observe que quand la télévision passe des classiques en noir et blanc en primetime, ça fait quand même plus d’un million de téléspectateurs. Rassurant.
Mon choix de l’année ?
Pour la musique, j’avoue que c’est plus limité. Oublions très vite ce truc vendu à millions à une bande de moutons qui croit écouter du rock. Même Trust s’est quand même assagi dans ce retour en grâce. J’ai été déçu par The Struts qui ronronne gentiment. Le dernier Zazie n’est pas raté mais bon, on s’ennuie vite. Le dernier Zaz tente aussi des trucs mais reste globalement très soporifique. Le dernier Polnareff est un peu étrange, hors du temps et tellement personnel. Finalement, j’ai plus écouté le dernier Juliette mais surtout des vieilleries ressorties du tas de poussière. Entre les premiers Queen et tous mes albums préférés de la période Big Beat, plus quelques surprises que je réserve pour 2019, mon années musicale a été assez riche. En plus, comme je le disais dans un billet précédent, je suis plus lent à chroniquer la musique maintenant, pour mieux profiter d’un album. Finis les achats compulsifs de mes années 2000… La passion peut prendre d’autres formes et accompagner le rythme de la vie.
J’ose choisir ce qui laisse un malaise…l’année n’en étant pas exempte dans la vie réelle
Pour la littérature, je n’ai pas lu grand chose de l’année. Et parmi les livres de l’année, aucun ne m’a paru encore mériter un article. La rentrée littéraire étant tardive, je suis peut-être sur un cas intéressant. Les best-sellers de l’année m’ont paru très fades ou alors trop polémiques pour m’intéresser. Et puis j’ai beaucoup plus lu de BD (j’avais du retard), avec aussi des retours en arrière, très en arrière. Pas de sorties de l’année donc mais un autre regard sur les classiques du genre, sur l’évolution de la technique. Je sais que le Ersin Karabulut n’a pas plu à tout le monde dans cette vision extrêmement sombre du futur possible. C’est pourtant le seul qui m’a marqué assez durablement. Quand je vois les reboots, spin-offs (que d’anglicismes!!!) que l’on fait de toutes les BD, j’ai l’impression que cet art devient comme le cinéma et la musique à ne plus vouloir prendre de risque. Je préfère être choqué que m’ennuyer, ou rire par réflexe mais oublier pourquoi derrière, mais surtout rêver, même jusqu’à l’absurde.
Rodolphe, reviens !
Et puis je dois aussi parler de logiciel libre, high-tech, etc… Une année de stabilité pour moi où je n’ai strictement rien changé. Toujours pas de casse, de plantage mais je sais en plus vers quoi je m’orienterai. Alors forcément, j’ai fait peu de tutos, ce qui semble le plus prisé dans les statistiques du site. Le marché de l’occasion suffira à me fournir des PC portables fiables (pas comme le HP Elitebook de mon boulot dont 25% du parc est sujet à des pannes dues aux pilotes). Je me contente aussi d’entrée de gamme en smartphone car aujourd’hui on est dans un délire de capteurs photo et des systèmes obèses pour ne rien faire de plus. Les navigateurs web sont devenus un vrai problème et c’est tout le développement des pages web qu’il faudrait reprendre en cohérence pour ne plus bouffer des ressources. La réponse des SAV est toujours la même : Changez le hard… La société de consommation dans tous ses excès et beaucoup de clients rachètent plutôt que réinstaller windows, ou mieux encore, changer d’OS. Ce n’est malheureusement pas possible sur les smartphones. Le mien vient de passer à une nouvelle version de MIUI (la troisième donc depuis son achat), sans trop de dommages mais sans progrès flagrant non plus. Avec les verrouillages de bootloader, ça devient de plus en plus compliqué de mettre la ROM que l’on veut sur un smartphone. Un jour ou l’autre cela créera peut-être un marché pour une offre de téléphone “idiot” mais avec quelques fonctionnalités intégrées en “libre” (player musical, GPS, par exemple… et un navigateur) et qui ne viserait pas seulement les vieux mais ceux qui sont soucieux des données et de l’obsolescence. Dire que ça a failli exister… En attendant, on trouve toujours des idiots qui mettent plus d’un SMIC dans un téléphone construit en plus par des enfants, et tout ça pour se prendre en selfie et se montrer. Décadence !
Et je voudrais m’arrêter un moment sur la téléphonie qui va évoluer en 2019. Il va falloir passer par des boitiers, donc encore de l’énergie consommée. Il va falloir encore que les personnes réfractaires à la technologie choisissent un prestataire qui pourra vendre tout et n’importe quoi. J’ai intérêt à guider mes parents car ça va vendre du téléphone, des options à tour de bras. Et quand je vois les dernières offres Free en matière de Box internet, c’est vraiment n’importe quoi. Il y a des pages et des pages d’options, de variantes pour des choses similaires. On fait des packs mais c’est exactement ce qu’un certain Xavier Niel critiquait au sujet de la téléphonie mobile à son lancement. Avec encore un ajout récent d’offre chez Free, ça devient n’importe quoi. Maintenant qu’il parle en ami avec des milliardaires, il fait avec sa société et les médias la même chose que les concurrents, voir pire. L’alternative n’existe plus. Ajoutons à cela la petite guerre des routeurs et mobiles avec la chasse aux chinois, la petite guerre des tuyaux avec des installations de fibre forcées par des prestataires qui sonnent directement aux portes des élus. Drôle de monde.
Je n’ai pas vraiment pris le temps de traiter mes autres sujets que sont Automobile et Géopolitique. Même s’il y aura des incursions en 2019, elles seront faibles. Mon billet sur les SUV a beaucoup de succès, c’est vrai et les gens s’aperçoivent parfois de leur erreur de suivre toutes les modes stupides, pas grâce à moi, je vous rassure. Pour le reste de ce sujet, j’ai déjà fait quelques analyses sur l’évolution majeure à venir. Je la vis au plus près et il reste beaucoup à faire pour que ça se passe à peu près bien. Pour la géopolitique, entre l’Ukraine qui continue de pourrir la situation Européenne, les migrations de population dans le monde, le Yemen et la situation fragile de l’Irak et la Syrie, ça fait déjà de quoi s’occuper. J’y rajouterai l’Amérique du sud dans son ensemble qui est agitée d’inquiétant soubresauts avec des bruits de bottes… Tout ça et la science qui risque de jouer à remplacer Dieu et/ou la Nature à faire des expériences douteuses par appât du gain, ça ne me rend pas très optimiste pour l’avenir, bien au delà de la situation économique de l’hexagone. Comme je dis souvent, si tu veux un métier d’avenir de nos jours, fait dans l’armement et enterre toute ta conscience…. chose que je ne ferai pas.
Ceci est une révolution…
Mais c’est vrai qu’avec cette fin d’année particulièrement chahutée dans l’hexagone, l’aspect politique a pu s’insérer dans beaucoup de billets du blog. On ne peut rester neutre en cette période trouble et inquiétante. J’entends de plus en plus de mensonges, de contre-vérités autour de moi alors que paradoxalement les moyens de s’informer et de vérifier fleurissent. Il y a comme une paresse à aller chercher la vérité mais aussi une paresse à détailler l’actualité pour que l’on puisse la comprendre. Même les sites de critique des médias sont orientés. On en arrive à des paradoxes troublants entre ceux qui pensent à aider les plus démunis mais font une sélection selon leurs propres critères. Je suis parfois trop à fleur de peau pour supporter certains discours et je m’en éloigne le plus souvent. Mais tout cela finit aujourd’hui par affecter notre quotidien, par infecter même, comme une maladie qui gangrène notre société. Il y a toujours eu des manipulations de l’opinion mais dans l’hyper-communication actuelle, on perd jusqu’à la notion de vérité.
En bon utilisateur de la probabilité et de la statistique dans mon métier, je sais qu’il n’y a jamais de vérité à 100%, qu’il y a toujours ce qu’on appelle incertitude. Je ne sais pas ce que je ferai réellement en 2019 dans ce blog même si j’ai déjà de nombreuses idées. Je sais que j’en changerai, qu’il ne ressemblera pas à la version 2018 ou 2017. D’ailleurs, la présentation va changer comme chaque année. Je vous préviens, il y aura à nouveau de la couleur. Il me faudra aussi quelques défis et ce billet hebdomadaire en est un. Il a considérablement grossi avec souvent plus de 2000 mots. Il y a toujours des billets dont le succès me surprend car je les trouvais parfois ratés. D’autres sont passés inaperçus alors que j’y ai mis beaucoup d’énergie. C’est le jeu… Mais j’en connais qui ne supportent pas et abandonnent. Il y a quelques périodes où j’ai envie de faire une pause aussi, car le silence est salvateur. Et puis ça repart, souvent dans tous les sens. Je termine par quelques notes de musique, pour adoucir nos moeurs…