Souvenir de Gamer - Battlefield 1942 (2002)
C’est curieux, j’ai l’impression que c’était hier, et pourtant c’était il y a 16 ans que je passais mon temps sur les serveurs de ce FPS. Il faut dire qu’ils avaient frappé fort, chez DICE.
A cette époque, je jouais déjà pas mal en ligne sur les maps de Medal of Honor et RTCW et l’immersion était déjà bonne dans cette époque de la seconde guerre mondiale. Mais le joueur prenait la place d’un fantassin, avec de rares phases de conduite de véhicule. Là où Battlefield a été une révolution, c’est dans la possibilité de jouer plusieurs types de véhicules et de classes de soldats. Il y avait non seulement des Jeeps, mais aussi des camions, des chars et puis… des avions. C’était enfin la guerre totale avec un multijoueur avec suffisamment de personnes sur les cartes. Le joueur pouvait être aussi bien américain que japonais, russe, allemand ou anglais, selon le théâtre des opérations. Mais il pouvait surtout être fantassin, ingénieur, spécialiste de l’anti-char, sniper, … Une variété de rôle qui imposait de fait une coordination entre les joueurs pour être efficace. Ainsi on pouvait prendre une jeep et emmener un camarade avec soi, prendre une automitrailleuse et se répartir les rôles comme dans la réalité.
La carte de départ était celle de Wake, utilisée par la démo du jeu : Une île du pacifique où l’on débarquait sur des barges pour conquérir les différents camps et base jusqu’à l’anéantissement complet de l’ennemi, ou le score maximal. Pour conquérir une base, il fallait rester près du drapeau un certain temps, ce qui est évidemment à découvert. Et comme en plus les ennemis réapparaissent à proximité au fur et à mesure, il y a intérêt à être malin et bien accompagné. Mais les autres cartes étaient aussi réussies avec des batailles mythiques comme Tobrouk, El Alamein, Midway, Guadalcanal, Iwo jima, Stalingrad, Koursk, Karkhov, Berlin, Omaha Beach, les Ardennes.
De quoi s’intéresser à l’histoire, forcément. Mais il n’y avait pas encore de grades en ligne et on ne jouait pas pour enrichir son profil de joueur. La seule gloire était d’être le meilleur de son camp dans une partie. Les serveurs étaient hébergés par Electronic Arts et ça fonctionnait plutôt facilement. Par contre la maîtrise des avions n’avait rien d’évident car ce n’était pas la logique habituelle (vers le bas pour descendre et non en tirant le manche) et la rigueur d’une bonne simulation. J’ai des souvenirs mémorables avec les collègues dans des Lan Parties sur ce jeu, mais aussi chez moi. Sur la carte de Kharkov, nous avions fait une attaque de char massive où les pauvres allemands étaient acculés sur la dernière base sous nos tirs. Ils ne pouvaient que réapparaître une seule seconde avant de mourir. Et à ce moment, on réfléchit à la sauvagerie de cette guerre, de toutes les guerres, bien loin de son petit confort et de son immortalité.
J’ai bien du jouer à ce jeu jusqu’à ce que les serveurs soient désertés par les joueurs. Mais après, il y a eu l’adaptation du jeu à l’univers de Starwars, baptisé Battlefront. Un must pour moi….Mais qui a vieilli aujourd’hui. Et puis la suite officielle est apparue sur XBOX Live avec Battlefield 1943. Si certains avaient tenté de tricher sur PC dans le 1942, c’était impossible sur la console. Mais le jeu était finalement trop similaire, avec moins de précision en commandant son héros au Joypad, qu’à la souris et au clavier. J’avais trop joué sur ce système de jeu pour ne pas être lassé. Les versions plus modernes de Battlefield ne m’ont pas plus emballé que cela, malgré leur qualité. Entre temps, Call of Duty a pris son essor avec une immersion encore plus poussée.
Aujourd’hui, il m’arrive de jouer à un de ces clones mais je ne me vois pas m’entrainer en solo sur la version de 2002. Il n’y a plus de serveurs en ligne, de toute façon. L’obsolescence du jeu vidéo…Graphiquement, il faut avouer que ça a vieilli mais ça reste encore très efficace en terme de jouabilité.