Blog - Visite à la cité du cinéma / Studios de Paris
Cela faisait depuis la création de ces studios en 2012 que je m’étais dit que ça serait sympa à visiter. Et puis la sortie du Valérian de Besson m’a fait chercher si c’était possible. Oui, ça l’est mais exclusivement sur rendez-vous pour la modique somme de 14,90€/personne. Je vous propose de juger si ça les vaut.
C’est juste à coté de l’A86 et de la seine que se situent ce complexe dédié au Cinéma et voulu par Luc Besson. Mais c’est à Vinci et la Caisse des dépôts que les locaux appartiennent. Pour venir, il faut utiliser le métro, le train, ou la voiture mais en sachant qu’il n’y a pas de parking visiteur. L’été, il sera aisé de se garer dans la rue en face mais le reste de l’année, ça risque d’être plus compliqué. L’accueil se fait 5 minutes avant l’heure du rendez-vous, par la guide avant la guérite des gardiens du site. Le groupe est composé d’environ 25 personnes, 30 au maximum et nous avions vraiment tous les ages. J’avais révisé avant par un petit documentaire et je savais donc que c’était une ancienne centrale électrique au charbon qui se trouvait là. L’ossature centrale en a été gardée, comme vous pouvez le constater.
On retrouve au centre une turbine mais aussi une nef industrielle en Acier qui supporte encore un vieux palan de 10 Tonnes. Sur les cotés se trouvent les différents bureaux des sociétés qui sont hébergées et font de la post-production. On ne visitera pas, évidemment, pas plus que l’école Louis Lumière ou l’école de la cité, formant respectivement les techniciens du cinéma et les scénaristes et réalisateurs. En plus, c’était le mois d’aout, donc plutôt désert, mais cela présente un avantage considérable : La visite d’un des studios. Dans l’année, ils sont souvent occupés donc inaccessibles. Au centre de la galerie, la turbine est aussi l’objet d’une décoration différente chaque année, par des artistes de Streetart.
La guide, qui travaille et étudie sur place, essaye d’illustrer la visite par quelques exemples tirés de films. Mais parfois, la barrière des générations… Oui, le Nom de la Rose, le Cinquième élément, ça parle parfois moins que Taken ou Taxi. Qu’importe, on a droit à l’habituel petit film institutionnel sur la construction, qu’elle commentera et tronçonnera pour l’enrichir. En exposition temporaire, on a le droit d’approcher de deux des voitures du Cinquième élément, avec les explications des trucages utilisés. Et un peu plus loin, c’est la barque thai du même film qui est exposée, ainsi qu’un arbre imaginaire utilisé dans Lucy.
Je ne vais pas spoiler la visite en révélant les secrets de ces engins mais de voir ces éléments de tournage bruts est toujours intéressant pour réaliser tout le travail de post production. On passe ensuite rapidement par un célèbre escalier (trouveras-tu le film?) pour découvrir les ateliers qui sont dans les sous-sols du bâtiment principal. Nous avons eu accès à la menuiserie qui était à l’arrêt mais j’imagine que cela ne doit pas être toujours le cas dans les grosses périodes de tournage. Je vous passe la cafétéria, quand même avec ses restaurants à thème comme on en voit maintenant dans tous les restaurants d’entreprise. Ce n’est sûrement pas là que mangent les stars des plateaux de tournage dont les voitures de liaison sont garés à l’extérieur (Lexus, Mercedes, Audi… principalement hybrides).
Après un passage le long du studio de tournage du Bureau des légendes, nous arrivons au clou du spectacle, c’est à dire le Studio 5 (il y en a 9), le plus grand, qui est évidemment déserté. Je vous ai fait un petit panoramique 360 pour se rendre compte du gigantisme du truc. C’est insonorisé sans être semi anéchoique. Il y a une piscine en dessous pour les tournages en bassin. Difficile pourtant d’imaginer rester là dedans, tant l’atmosphère est … différente.
Voilà pour ce petit moment là bas qui dure 1h45. En introduction, la guide rappelle que c’est un lieu de travail qui n’a pas été pensé pour les visites et nous avons sans doute profité un peu plus de ces lieux en cette période calme. En effet, l’été les tournages se font plus en extérieur (Taxi 5 est un production ainsi que le prochain Dany Boon). J’avais visité aussi des studios de télévision par le passé et il y avait un plateau d’émission ce qui est évidemment intéressant. Même si le contenu peut décevoir, je ne regrette pas forcément ma visite qui a une valeur de pélerinage sur un lieu d’où sortent aujourd’hui des programmes courts, des séries et des films. Il y aura toujours des autodidactes (comme Besson) et des gens qui sortiront de ces écoles. Mais je ne peux que me réjouir de voir un tel outil de travail pour un pays qui reste le 4ème producteur de films dans le monde.