Souvenir de Gamer - Animal crossing (2001)
Avec la sortie en 2017 d’une version mobile, la saga d’Animal crossing continue. J’ai connu, pour ma part, quasiment toutes les versions de cette licence prolifique. Un jeu à l’aspect enfantin et universel mais qui reste terriblement addictif.
Ce jeu a mis tellement de temps à être développé, que lorsqu’il sort, la Nintendo 64 est déjà à la retraite et qu’il faut le porter sur la nouvelle Game Cube. Le principe rappelle un peu Harvest Moon, puisque le joueur arrive dans un village et est accueilli par le raton laveur Nook qui lui offre une maison, enfin lui prête (il va falloir rembourser). Mais si Harvest moon est orienté agriculture, ici c’est comme une vraie ville avec des services à rendre aux autres habitants (des animaux), des boutiques où on peut acheter et vendre. Petit à petit, on agrandit sa maison, mais surtout on la personnalise avec les objets, les décors, les tapis et papiers peints. Vous l’aurez compris, on a un coté Lego, un coté maison de poupée et le joueur adulte retombe en enfance. Mais surtout ce fut un jeu où la proportion de joueuse était importante, un peu comme SimCity. Il n’y a pas de violence, de combats mais juste aider son prochain, l’inviter, avec une notion de communauté, du rabachage d’actions, des valeurs plutôt japonaises à priori (sans parler de l’envers du décor)
Bien avant la Wii, le jeu pouvait justement s’adresser à tous les ages. Il n’y a pas de challenge très compliqué. On pèche, on attrape des insectes, on les collectionne et on les emmène au musée. Il y a donc un aspect collection important pour dénicher les plus rares. En plus de cela, le jeu utilise l’horloge de la console, ce qui fait changer la lumière mais aussi donne lieu à des fêtes, comme dans la vraie vie. Si la Gamecube n’était pas une console connectée, ce sera le cas avec la Nintendo DS. Cette fois, on peut permettre à d’autres joueurs de voir “notre village” à travers les codes amis et le wifi. L’aspect relationnel ne sera pas encore assez développé mais c’était déjà très novateur chez Nintendo. Pour le reste, le jeu était quasi identique sur les consoles, ce qui fait qu’on se lassait assez vite de l’un ou de l’autre. J’ai gouté très peu à la version Wii, comme à cette console d’ailleurs. Le contrôle n’était pas bien utilisé et les nouveautés présentes ne valaient pas l’achat.
N’ayant pas eu de 3DS et Wii U, je passe donc à cette nouvelle version Android/iOS. C’est un jeu en freemium, c’est à dire avec pompage de données, achats in game mais gratuité à l’installation. C’est dommage mais c’est hélas le modèle économique dominant. Baptisé Pocket Camp, il nous emmène cette fois dans un camping-car, en tant que propriétaire de camping. Le design des personnages et éléments reste identique aux premiers et il faut toujours cueillir des fruits, pécher, attraper des insectes. On peut aussi créer des motifs (pas dispo dans les premiers niveaux), acheter et vendre, personnaliser le camping-car et le camping, s’agrandir. Donc la promesse est tenue pour avoir un jeu dans la lignée des précédents. C’est massivement en ligne et on a encore un système de code ami pour inviter ses connaissances.
Coté défauts, on voit que nos amis japonais ont toujours du mal avec les serveurs, qui boguent beaucoup aux heures de pointe même si ça s’améliore gentiment. Dès qu’on change de lieu dans son univers, il faut attendre que ça charge. Ca parait un peu stupide car le décor est déjà téléchargé (environ 300 Mo d’installation) mais en fait, il faut tenir compte de la présence de joueurs en ligne avec leur camping car personnalisé. Ca gâche beaucoup le jeu en le coupant sans arrêt. La sauvegarde est aussi très mal conçue car il n’y a pas d’écran de sortie et de sauvegarde. Je me suis retrouvé avec des éléments à refaire parce que je n’avais pas été synchronisé avec le serveur. C’est moins le cas avec un compte Nintendo (une manière de le vendre) Évidemment, ça mange de la batterie mais ça reste encore raisonnable. Bon, les dialogues peuvent devenir drôles au second degré ou vraiment énervant au premier…
Une fois ces problèmes réglés, il y a un énorme potentiel derrière, surtout coté éditeur. On va vite tomber dans la même routine que le jeu originel, à savoir aller remplir les missions des personnages, chercher leurs objets, faire le “facteur” et remplir les missions du jour. Ce qui est bien, c’est qu’on peut y jouer facilement sans rien débourser, avec même des protections pour que les enfants ne fassent pas n’importe quoi dessus (genre des achats….). Bon, ils trouveront vite la parade. Mais les missions demandées par les “animaux” sont de plus en plus difficiles à réaliser sans bourse délier. Au final, ce n’est pas un mauvais jeu, ça reste fidèle mais ça manque un peu de renouvellement et surtout d’aventure. Pour les fans de la série et ils sont nombreux.
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