Si le RythmGame (jeu de rythme) n’est plus trop à la mode, cela pourrait changer, surtout quand un studio français s’en occupe.

Si on pense plutôt à DanceDanceRevolution ou GuitarHero, pour moi, le RythmGame c’est surtout Elite Beat Agents sur Nintendo DS, ou son cousin japonais Ouendan. Sur ces deux jeux, on retrouvait un système basé sur des cercles qui apparaissent à l’écran tactile pour diminuer de taille. Le joueur doit appuyer au moment où le cercle est le plus petit, juste avant de disparaître, ce qui correspond normalement à un moment fort de la rythmique musicale. Évidemment, ces jeux sont très japonais dans leur culture du “par coeur” et la recherche de la perfection du geste. Il faut s’entrainer et s’entrainer encore pour trouver à la fois le bon positionnement des doigts sur la console et connaître les séquences, le sens du rythme ne suffisant pas.  Bizarrement, Elite Beat Agents, avec des titres pourtant connus dans sa bande son, n’a pas eu de suite sur la console portable, mais Ouendan a connu un numéro 2.

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Lorsque Android a pris son essor, je me suis étonné de ne pas trouver des jeux du même genre, tant cela paraît évident avec l’interface tactile et le stockage. Il existe bien des jeux comme OSU ou Beats mais l’un est trop hardcore pour être accessible du grand public, tandis que le second est plus un DDR like avec on système de flèches. Quand à Beats 2.0 MP3, il veut utiliser nos propres musiques mais cela reste très ambitieux pour calculer et caler des points rythmiques sans correction possible. Le système est proche de Guitar Hero et son “tapis” qui défile. Osu! a l’avantage d’être un système plus customisable avec beaucoup de titres disponibles mais ce qui manque c’est l’aspect aventure de Ouendan ou EBA pour motiver encore plus le joueur à se dépasser plutôt que s’entrainer sur un titre et comparer ses scores avec la communauté.

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Mais à Montpellier, ça a cogité dur pour sortir un jeu hybride entre le Rythm-game et le Runner-game (jeu de fuite, pourrait-on dire….où l’on doit éviter des obstacles en fuyant un monstre). C’est comme si Temple Run avait rencontré Ouendan et le tout emballé dans un design très manga. La première histoire disponible dans le jeu est celle d’un jeune skater et de son amie Aya. Aya est malade et notre héros rêve…il rêve de la guérir, de la faire voyager loin, de combattre cette maladie comme s’il s’agissait d’une armée. Le tout sur fond de musique classique réorchestrée pour accentuer le rythme et la rendre plus moderne, ou bien de titres plus pop. Evidemment, le petit studio Digixart n’a pas les moyens de s’acheter des stars. Ces anciens d’Ubisoft ont pourtant truvé un excellent compromis entre accessibilité et jouabilité avec un mode aventure donc. Les niveaux sont longs, variés, pleins de surprises et de techniques différentes puisque le skater doit aller de droite à gauche sur l’écran, sauter, mais il y a aussi des phases à la Ouendan avec des cercles que l’on pointe.

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4 niveaux sont disponibles dans la version gratuite téléchargeable. Puis il faut débourser 3,99 Euros pour passer en mode gold et avoir accès au reste de l’histoire mais aussi à des titres de fans qui sont malheureusement un peu courts. Il est possible de proposer ses niveaux à l’aide de ses musiques préférées et le panel reste quand même large. Le studio promet d’autres niveaux s’il atteint 100 000 joueurs Gold…. il en est à près de 12000 ce qui n’est pas mal déjà dans une période de vaches maigres pour le jeu portable. Un jeu à jouer de préférence bien installé, au casque, et qui donne envie de se repasser de beaux enregistrements de musique classique derrière. Ca m’a aussi fait sortir ma DS car je ne suis pas prêt de voir un émulateur performant sur Android, apparemment.

Lost in Harmony, par Digixart sur Android 4.1 (286Mo)…. 4 premiers niveaux puis 4Euros pour la suite.