Souvenir de Gamer - LocoRoco (2006)
Quittons un peu les années 80 et 90 pour aborder du retrogaming des années 2000. Oui, la PSP est déjà à ranger aux oubliettes de l’histoire, et 10 ans plus tard, on regarde déjà ça comme un jeu mythique de la console.
La Console PSP de Sony est sortie en 2004 mais a bien du mal à se faire une place face à la Nintendo DS et sa “touch génération”. Malgré son avance technique, elle se cantone souvent sur des licences existantes sur la PS2/PS3 ou des remakes. En plus, son lecteur UMD est un peu bizarre, encombrant. Mais la mode étant au casual, les ventes ont du mal à décoller, jusqu’à ce que Sony mise sur des créations vraiment originales. Parmi celles ci, il y a LocoRoco.
Le jeu est typiquement japonais dans son apparence Kawai (mignonne). Aux commandes, on retrouve un certain Tsutomo Kouno, ancien assistant du génie Fumito Ueda (Ico…). Comme souvent, les meilleurs jeux se basent sur des principes simples. Ici, on a 3 boutons : Le L pour pencher à gauche, le R pour pencher à droite et le Rond pour disloquer la sorte de Patatoïde que l’on va diriger dans des labyrinthes. Le décor rappellera effectivement les Barbapapas aux plus anciens. Et c’est la gravité qui va faire rouler et tomber notre “héros” dans ces décors colorés et délirants.
Aujourd’hui, l’émulation permet de jouer à ce jeu sur Android à travers l’émulateur PPSSPP. Le jeu est tellement adapté qu’on l’imaginerai en tactile avec le gyroscope d’un mobile. Mais ce qui fait qu’on craque tout de suite, c’est la musique, à la fois enfantine et barée, qui plonge le joueur dans ce monde joyeux et coloré. La difficulté n’est pas tout de suite rebutante et on prend toujours du plaisir à trouver les parties cachées du décor où se situent les fleurs oranges. Ces fleurs font grossir notre locoroco par l’ajout d’un élément (un petit locoroco quand on se disloque). Il faut aussi récupérer des papillons et autres éléments pour gonfler le score, tout en finissant suffisamment vite. Aujourd’hui, on aurait rajouté des dimensions sociales avec partage de score, etc…
Jeu casual par excellence, Locoroco n’a pas eu le succès escompté, malgré de bonnes notes à sa sortie. La bande son est sortie en CD par contre, chose relativement rare. Il eut droit à un deuxième opus, plus gros, deux ans plus tard, et un confidentiel spinoff, Midnight Carnival, pour Halloween. Puis c’est sur PS3 qu’il tentera vainement une percée, totalement oubliée des joueurs occidentaux à cause de son titre : Cocoreccho! La licence est laissée de coté par Sony qui a décidément du mal, comme le foirage de la licence Little Big Planet, avec le temps. Mais aujourd’hui, si j’ai parfois envie de recharger la batterie de la PSP, c’est pour relancer LocoRoco. Alors maintenant que je peux en profiter sur Smartphone, je ne m’en prive plus.
Locoroco, sorti en 2006 par SCE Tokyo sur PSP