Web - Stop pub, il faut evoluer
Autrefois il n’y avait pas de pub sur le net… Puis le commerce est arrivé avec ses excès et AdBlock Plus est devenu obligatoire pour l’internaute avisé (50 millions revendiqués). Mais le commerce à mangé le rebelle. Il est temps d’évoluer, de tout côté.
Entre l’évolution d’Adblock, devenu une usine à gaz lourde et gourmande, et le fait que l’éditeur vende aux sites l’accès à la liste blanche, cet outil est devenu obsolète. Heureusement, il y a des alternatives comme µBlock Origin. Ce petit plugin pour votre panda roux préféré, s’installe en haut à droite de votre navigateur et donne accès à un réglage basique : ON ou OFF. Dans une fenêtre où il y a de la publicité, il suffit de faire un bouton droit et de cliquer sur “Bloquer cet élément”, si d’aventure le réglage standard ne suffisait pas. Et là, vous allez devenir l’internaute que tous les web-masters de sites financés sur la publicité haïssent.
Si Google veut aujourd’hui sanctionner les sites faisant la promotion de leur application, c’est aussi pour la même raison : Maîtriser les flux publicitaires et les flux de données et donc les revenus qui y sont liés. Aujourd’hui, Adsense de google est dominant mais on voit se multiplier des concurrents qui fournissent des flux pour les sites en mal de revenus. On ne compte plus le nombre de scripts sur les sites d’information qui deviennent illisibles et orientent donc…vers leur application, avec elle aussi de la publicité, et la possibilité de récolter des données utilisateurs. Apple veut lui aussi que l’on passe par son market et pas ailleurs pour récolter publicité et données. Au milieu, on a des sites qui tentent de survivre comme jouets de ces géants. Et puis on a une troisième voie, celle proposée par le troisième géant, Facebook, qui voudrait que tout le contenu rédactionnel soit chez lui, ce qu’il monétiserait aussi via des publicités et des données. Alors que faire ?
Et si on laissait mourir ce web là, que se passerait-il ? Si chaque utilisateur avait son bloqueur de pub mais aussi son bloqueur de tracker (exemple ,Privacy Badger), cela tarirait encore cette source mais il faudrait encore que les mobiles ne fournissent plus de données et de publicités…ce qui est loin d’être évident avec les verrous imposés par les constructeurs/éditeurs d’OS mobiles. Bref, la guerre se déplacera petit à petit sur le terrain de l’application. D’un autre coté, l’internaute ne trouvant plus de contenu gratuit, il aura deux comportements distincts : Ou il a envie de chercher et dans ce cas il ira sur du contenu libre et alternatif qui restera vivant, Ou il se contentera de ce qui est fourni par les grands réseaux sociaux par les annonceurs/médias sélectionnés. Et devinez quel sera le comportement majoritaire ? Le second, le comportement passif, évidemment.
Alors le combat du bloqueur de publicité est déjà un combat d’arrière garde. Il faut déjà préparer l’alternative libre à ces gros réseaux en privilégiant une chose essentielle : La facilité d’accès. Si les “spécialistes” utilisent aujourd’hui des flux RSS pour agréger les données, cela reste encore peu pratique pour monsieur tout le monde. Est-ce que le monde du libre est capable de fournir cela ? Sans doute, s’il se trouve quelqu’un pour en proposer un modèle fédérateur.
voir aussi , Blocage de publicités : si les éditeurs de contenus se posaient les bonnes questions
Pour aller plus loin dans le débat, on peut lire aussi The Verge qui prévoit une mort lente.