Web - La fin du début ou le début de la fin
C’est en lisant la présentation du site de Cyrille Borne mais aussi un de ses articles , que je me suis trouvé tout couillon à croire un peu me regarder.
Bon, je n’ai évidemment pas le quart de millième des compétences de mes camarades blogueurs concernant le libre, ayant choisi d’autres thèmes (dont beaucoup sont passés à la poubelle ou restent sur Unidivers.fr). Mais dans ce parcours de blogueur, dans l’age, dans le constat, je me suis retrouvé.
Le Parcours
Pour ma part, c’est par des écritures diverses que je me suis retrouvé à “blogger” autour de 2003. Après une période forumique autour des années 2000 (utilisateur, modé, admin…), j’ai commencé à tater un peu de la création de contenu. Un peu d’articles sur Agoravox avant de me lancer sur de l’autohébergement, en spip, dotclear puis wordpress. D’abord axé sur le cinéma, j’ai ouvert sur des thèmes comme l’environnement, l’automobile (forcément ! ) l’énergie….Et puis, à force de lire et surtout d’entendre beaucoup de n’importe quoi sur le sujet, j’ai abordé de la géo-politique et des geekeries. En 2005 j’ai créé, un peu par défi, un site musical couvrant absolument tous les domaines sans à-priori, http://histozic.fr qui va changer plusieurs fois de support avant de se fixer sur wordpress et d’intégrer en 2014 des vidéos pour les fainéants qui ne veulent pas lire. En 2010, après des années de végétarisme, pendant un lointain voyage, j’ai eu l’idée de faire une version francophone de happycow, http://joyeuxvg.free.fr, que je fais vivoter faute de temps et d’investissment de la communauté végé française. Et puis en 2011, j’ai été abordé par http://Unidivers.fr qui a commencé à reprendre des articles de mon blog, avant que j’écrive spécifiquement pour ce magazine, alors généraliste et à ambition nationale. On peut dire qu’il y a eu des hauts et des bas mais que l’évolution vers du pur culturel local a fini par me lasser. C’est que ça prend du temps de bien faire son job, plus que de faire de banales critiques cinés….Et quand on voit ce qui marche, on réfléchit…
Le Constat
Est-ce du à l’age ? A la quarantaine, on voit sans doute les choses un peu autrement. En tout cas c’est ce que je me dis en lisant les constats similaires de beaucoup de blogueurs de ma génération. Ces temps ci, les fermetures se succèdent autant que dans l’industrie. C’est vrai que c’est souvent pour prendre le temps de vivre… Mais c’est aussi par le constat des baisses d’audiences, de l’observation de ce qui est partagé sur les réseaux sociaux, de la qualité des commentaires et discussions. J’ai déjà eu l’occasion de l’exposer du coté d’Icezine. Alors, outre le fait que j’ai envie de prendre le temps, d’écrire sans arrière pensée, sans pression, je me pose des questions. Je me demande quelle sera l’évolution suivante, l’après “réseaux sociaux” et “vidéos courtes et kikoulol”. Je fais le même constat que d’autres sur le disparition de matières jugées inutiles dans les cursus mais qui restaient des options et non des obligations. Et pas sur que ça me plaise, cette évolution, qui viendra probablement d’une future bande de jeunes trentenaires, période de ma vie qui se perd peu à peu dans les limbes de mes souvenirs. Alors je reste en stand-by, toujours à tester ce qui buzz mais en en voyant très vite les limites. Si je les vois, ces limites, c’est peut être justement dû au recul de l’age, pas forcément au manque de “rêve”. Mes priorités changent c’est vrai. Comment mes propres ainés voyaient-ils ce que je faisait sur le net il y a maintenant 15 ans, finalement ? Une perte de temps, une futilité ? Sans doute, bien qu’eux aussi s’y soient mis avec d’autres priorités.
Mais avec en arrière pensée une vision plus géo-politique, je me dis que je devrais un peu regarder les tendances dans les pays où se construit l’avenir du web, de la communication. Et désolé, ce n’est ni en France, ni même aux Etats-Unis, si je regarde dans 10-15 ans. Il reste à batir justement des échanges entre ces différents pôles que sont les marchés chinois, indiens, sud-est asiatique, sud américain, africains, et moyen-orient, avec les marchés traditionnels comme l’Europe et les Etats-unis. Mon lectorat a été très divers durant toutes ces années, avec des rencontres étonnantes et enrichissantes. Les traductions automatiques évoluent et rendront caduque un jour l’esperanto et autres langues universelles. A travers mes chroniques musicales, il y a justement de cette universalité et un échange intéressant à observer. Reste à en trouver la forme et le support….