Retro Geek - Le Joystick, épisode 1
Accessoire indispensable dans les années 80, 90, il a disparu peu à peu des mains des gamers au profit de la manette type console. Mais quelque part dans le monde du jeu, un petit village de passionnés résiste.
En fait il y a deux villages mais chuuut, faut pas le dire à l’ennemi….Car quand on parle de Joystick, on peut penser à deux choses :
- un truc avec une poignée munie d’une gachette et des boutons sur le socle, reproduisant la manette de vol apparue en 1908
- un truc avec juste une tige munie d’une boule et des boutons souvent ronds sur le socle aussi, évolution des premières manettes de jeu des années 70
Le premier est typé simulation de vol et pourtant ça marche aussi sur les autres types de jeu. Le second est la reproduction de ce qui se faisait sur les bornes d’arcades, le graal des vieux joueurs des années 80-90. J’ai évidemment eu les deux avant de céder aux sirènes des consoleux, honte à moi.
Je n’ai pas spécialement de souvenir de mon premier joystick si ce n’est qu’il était pas très grand, qu’il était noir, avec une gâchette, deux boutons sur le socle (qui faisaient la même chose car c’était uniquement pour les gauchers ou droitiers) et qu’il n’était pas très précis avec un bruit de craquement de plastique. Les ventouses tenaient mal car un joystick ça se pose sur une table… A moins d’avoir un truc bizarre comme le mythique Konix Speedking.
Ce truc bizarre permettait de le tenir dans le creux d’une main comme une pierre et de jouer ainsi sans la moindre table. Interdit aux gauchers, il n’était pas très précis mais plutôt sympa avec l’avantage aussi de se ranger facilement dans un sac pour aller jouer chez les potes. Car s’il y avait une seule prise sur les ordinateurs de l’époque, on avait la possibilité de rajouter un cable doubleur, un truc en Y avec deux prises atari au bout. C’était parfois un peu galère à faire reconnaître dans le jeu mais ça permettait d’éviter qu’il y en ait un qui joue au clavier.
Je me souviens surtout de deux joystick qui étaient munis d’un truc extraaaaaordinaire à l’époque : Des Microswitchs. Ok, maintenant c’est standard mais à l’époque ça permettait une précision diabolique comme le passage de la souris à boule vers la souris optique (quoi, t’as pas connu la boule ? ). Revers de la médaille, ça faisait un bruit de clic à réveiller un zombie islandais. Et des comme ça, j’en ai eu deux dont un que je regrette encore : l’Albatros !
Je l’avais acheté à la Fnac (vous savez, le magasin de vieux qui se dirige vers la faillite) et j’avais craqué pour son design épuré, la douceur de ses commandes et son look vaguement arcade. Car on pouvait les essayer à l’époque dans un enchevêtrement de fils au rayon jeu vidéo. Certains le trouvaient trop mou mais une fois habitué, on le trouvait d’une précision diabolique dans les jeux de plateforme, les beat’em all, les shoot’em up tout en permettant d’aborder les jeux de course et le peu de simulations de vol qui existait pour les joueurs désargentés. Le dessin du socle aurait créé un procès avec Apple (rendez vous compte, un rectangle à coins arrondis !!) mais il était juste ce qu’il fallait pour avoir une bonne assise avec des ventouses qui tenaient presque toutes seules.
Ah, j’oubliais : Le joystick ne se branchait pas en USB à l’époque mais sur une prise type Sub-D9 baptisée aussi prise Atari, du nom de la marque qui standardisa le bazard, la seule concession que les amiga-iste ont fait à l’ennemi sur leur machine.
La prochaine fois, je vous parle de mon autre joystick typé simulation mais aussi de l’évolution du genre jusqu’à nos jours.