Réflexion - Du Bon Usage de Creative Commons

C’est Alias qui m’a lancé sur la piste de cet article de Thierry Crouzet autour de l’usage de la licence Creative Commons. Il parle principalement des auteurs auto-édités mais on pourrait aussi regarder ailleurs.

Car aussi intéressant que soit le billet de Thierry Crouzet, il part sur une piste différente que celle qui me motive dans l’utilisation de licence creative commons sur mes propres créations. En effet, il part du principe que le créateur recherche la reconnaissance, sinon au moins une certaine audience. Je veux bien admettre que cela reste flatteur et si je mets des liens sur des réseaux sociaux, même subalternes, c’est dans ce but. Toutefois, je ne joue pas vraiment le jeu du SEO pour pouvoir me faire connaître. Je fais d’abord cela par passion, par envie d’expression et si cela plait, tant mieux.

Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai mis une de mes photos en partage sur flickr en creative commons, que j’appréciais, sans plus. Et la voilà curieusement sélectionnée dans l’explore avec une exposition maximale, beaucoup de vues et de “likes”, de commentaires…Bref, j’ai profité de la possibilité de promotion d’un réseau qui utilise le creative commons sans avoir fait le moindre effort. D’autres photos plus réussies à mon goût n’ont pas eu cette chance. J’aurais pu aussi aller la mettre ailleurs, démarcher une agence et ne pas être en creative commons que ça n’aurait pas changé grand chose pour l’oeuvre en elle même, voir, elle n’aurait pas eu d’exposition du tout. A contrario, lorsque je fais paraître mon roman feuilleton chaque semaine sur un site dédié, je ne profite d’aucun réseau de connaissance, je ne suis repéré par aucun moteur qui me mettrait en tête de gondole et je n’ai que l’exposition des liens de réseaux sociaux. J’ai mis aussi des choses en libre et creative commons sur des sites dédiés, comme Bandcamp ou Atramenta. Cela ne suffit pas à en faire plus de succès, finalement. Il aurait fallu que je joue plus le jeu de la promotion, sans doute.

Le coeur du problème, comme le dit Alias, ce n’est pas la licence, c’est le comportemental de l’auteur. Si on recherche la célébrité, qu’importe la licence, il faudra jouer un certain jeu. Et si ça suffisait, ça se saurait, car combien d’artistes joue la promo sans percer, malgré un talent indéniable (j’en connais un bon lot dans ceux que j’ai chroniqué sur Histozic.fr). Alors, c’est vrai qu’en étant supporté par un véritable éditeur ayant pignon sur rue, ça marchera mieux qu’en auto-édition. Mais le filtrage que cela incombe avant fait que c’est bien déjà l’équivalent de mettre en libre partage son oeuvre.


Ecrit le : 05/12/2015
Categorie : reflexion, geek
Tags : art,creativecommons,diffusion,droitd'auteur,Geekeries,information,Réflexion

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