Yves Jean aurait du faire l’objet d’un (à suivre…) mais devant une telle qualité de composition, il méritait plus que cela encore. Un album sorti il y a presque 3 ans et qui n’a pas eu le succès mérité dans notre pays.

Yves Jean est né à New York d’une famille d’origine haîtienne ce qui explique son joli métissage musical. Car comment classer sa musique quand elle aborde avec autant de classe de nombreux styles. Elle est groovy, funky, soul. Elle insère des éléments afro à des riffs plus rock. Yves Jean est aussi à l’aise sur des flow hip hop que sur le chant avec sa voix chaude. Un vrai bonheur.

Rien que l’intro de l’album résume tout : “The Sun” amène immédiatement une joie de vivre, du ….soleil. Le refrain fait mouche et reste dans la tête. On saute, on se balance, on tape du pied. “Small Window” vient flirter plus sur des rythmiques caraibes avec un refrain totalement pop que l’on reprend aussi avec les choeurs. Yves Jean peut aussi être simplement touchant sur “Can’t give up”. Le groove est toujours bien présent sur le dansant “Live up your life” où l’on regrette certaines faiblesses de couplets. Mais si peu… Car “Oceans apart” a encore tout du hit en puissance avec son refrain qui vient éclairer soudain un morceau où le chanteur fait montre d’une belle profondeur.

Ce don pour les refrains et le groove imparable sont la force de cet album qui ne s’arrête pas en si bon chemin. Une jolie balade est un passage obligé comme pour “Break the Spell” et sa guitare bluesy. On craquera encore sur le reggae pop “Last Forever” que l’on aimerait écouter en radio. Et on se lache sur le funky “Confusion” ….Que c’est bon. Il nous invite à “walk a mile” et nous marcherons bien encore 2 titres de plus. Mais que dire de “My Mother”…. Toutes les mères du monde aimeraient entendre ça lorsqu’elles partent pour le ciel. Peut être pas le titre le plus fédérateur, mais incontestablement le plus touchant.

Un artiste et un album que l’on aimerait rencontrer enfin un succès plus large.

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