Cinéma - Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2 de David Yates (2011)
C’est le film où l’écart entre ma note et celle des utilisateurs d’IMDB est le plus grand. Sans doute parce que c’est aussi pour moi le plus faible livre de la série
J’aurais volontiers mis un film d’Harry Potter dans le top 250, mais certainement pas celui-là. Déjà, avoir gonflé le dernier tome pour en faire 2 films est du n’importe quoi. Mais il faut croire que les fans sont aveugles à tant de médiocrité. J.K Rowling a bâclé la fin de sa saga pour moi car elle ne savait vraiment pas comment finir. Tout semblait précipité, mal ficelé dans le livre, pour en faire une banale bataille entre le bien et le mal et quelques twists téléphonés. Mais depuis l’arrivée de Yates au commande de la franchise, 2007 avec l’Ordre du Phénix, c’est une déception pour le lecteur que j’étais. Assombrir l’image et masquer ainsi les lacunes visuelles est un truc largement déployé dans les studios mais qui ne me trompe pas. Etirer le récit par quelques scènes d’actions ne rend pas justice au livre, mais il faut croire que cela contente un public jeune et peu éduqué au cinéma en dehors des films à pop-corn.
Je vais sans doute passé pour un vieux con en disant cela mais c’est mon droit. Comme celui de préférer la magie des premiers films de Chris Columbus qui respectaient bien plus mon imaginaire de lecteur. Ah la joie de découvrir Poudlard resplendissant, le Choixpeau, le Quidditch, les tableaux, les escaliers, Hagrid…. Le prisonnier d’Azkaban était encore un très bon cru avec des acteurs au top, l’angoisse sans céder à trop d’artifices faciles. Mais déjà la Coupe de feu, un des meilleurs livres de la série, était décevant par le manque d’ambition visuelle de Mike Newell. Et d’ailleurs, pour me rassurer, un site français spécialisé a cette même tendance que moi dans le jugement des différents opus. Y aurait-il un problème de goût et de culture ? J’ai eu comme l’impression que les réalisateurs non-anglais respectaient plus le style que les réalisateurs anglais qui sombraient dans un banal blockbuster avec les recettes qui vont avec…J’aurais pu dire les envoûtements.
Je me suis globalement ennuyé sur les derniers et j’ai même ri devant le ridicule du jeu de l’acteur dont je tairai le nom, hé hé … Un manque de rythme ou des scènes d’action qui trainent pour montrer où est allé tout le fric, et évidemment le scénario affligeant dicté par ce dernier tome décevant au possible. Mais on peut au moins reconnaître à cette saga d’avoir soigné le casting avec la fine fleur du cinéma britannique (Richard Harris, Maggie Smith, Alan Rickman (snif) , David Thewlis, Gary Oldman, Helena Bonham Carter, …) et d’avoir fait découvrir Emma Watson et Rupert Grint, ou Tom Felton. Les films ont ils fait lire et relire les livres, ou même tout court…J’espère. Je passerai sur les polémiques sur JK Rowling ou les étrangetés dans la traduction. J’aurais du dire Hogwarth, ou Sorting Hat, ce qui pour le coup est moins joli que choixpeau. Enfin bon, c’est quand même une saga marquante pour une ou deux générations et qui méritait sa place dans un top des films, bien plus que des sagas plus longues et bruyantes, si vous voyez ce que je veux dire. Le choix du film devient finalement accessoire pour les moldus que nous sommes.
Ce film fait partie du challenge IMDB Top250