Musique - Magic Eight Ball - Sorry we're late but we're worth the wait (2014)
Alors que je finissais le livre « les mystères de la forêt » de Ann Radcliffe, je remarquais que j’avais oublié d’éteindre mon ordinateur. Lorsque, assis pour appuyer sur le bouton, j’ai eu une envie irrésistible de regarder les dernières nouveautés musicales. En quelques minutes, je tombais sur cette pochette, au gôut mystique, le nom du groupe « Magic Eight ball » collant parfaitement avec un titre évocateur : « Sorry wer’re late but we’re worth the wait ». De quoi donner immédiatement l’envie d’en découvrir son contenu.
Après une recherche Internet et la vision d’une vidéo du premier morceau disponible, j’ai craqué et commandé l’album. Le responsable de tout cela s’appelle Baz Francis et je l’ai contacté pour recevoir en quelques jours cette précieuse galette argentée avec un petit mot signé de la main du maître.
- Iceman : Oh la, je t’arrète tout de suite, 2Rocks. Aussi légendaire que soit ton récit, le mien est plus simple. Ce même Baz Francis a contacté le site, comme tant de candidats à la chronique. C’est dire que si l’on parle de ce groupe, c’est qu’il en vaut le coup. Allez, je te laisse poursuivre.</li>
Le livret indique que le groupe était composé de Baz Francis à la voix et à la guitare, Robbie J. Holland à la basse et Ryan Peacher à la batterie. Mais je ne vous cache pas qu’aussitôt déposée le CD sur la platine, la magie a opéré : Un envoûtement !
- Envoûtement, envoûtement, n’exagérons pas. Une fascination étrange qu’il m’a fallu du temps pour m’expliquer….
« Something better has come along » qui débute l’album est superbe. Un morceau Glam, Power pop, aux accents de « Beatles » et de « Queen » comme Enuff Z’nuff sait si bien le faire. Ce premier titre est prenant et surprenant.
- Je t’arrête tout de suite. Tu parles de Enuff Z’Nuff et tu n’as pas précisé que Donnie Vie a pris part à l’album. Mais tu fais bien aussi de parler d’accents Beatles, Enuff Z’Nuff étant aussi proche de Cheap Trick dont le leader est fan du groupe anglais. Voilà pour les liens de parenté, avec un petit coté Queen qui ne peut me déplaire. Je reviendrais pour parler d’autres influences du groupe.</li>
Suit « Sunday mornings », un morceau de Glam Rock qui vous donnera envie de chanter et de danser. Vocalement Baz assure, le travail des choeurs, la mélodie est géniale !
- Je te coupe encore pour souligner le travail vocal de Baz. Il n’a certes pas la voix d’un Robin Zander ou d’un Freddie Mercury, au niveau variété de timbre. Mais il dispose d’une technique hors pair pour aborder ces morceaux à la mélodie parfoix complexe mais prenante.</li>
« Baby is it so » est une ballade acoustique superbe avec un rythme et des accords au début qui me font penser à « My little cuisinette » de Star Star. Toutes les influences se mélangent, c’est encore une mélodie superbe (je crois que je vais le répéter souvent). Rien que pour ces 3 titres, l’album est à posséder d’urgence, mais ça continue avec « Big star » qui continue sur la même qualité. Musicalement on se rapprocherait de Manic Street Preachers. Une question se pose : de quelle planète Baz Francis et ses acolytes viennent-ils ?
- Nous n’avons pas fait le tour des influences car, on le verra sur d’autres morceaux, il y a à la fois une inspiration mélodique très britanique mais aussi des connotations US où j’ai retrouvé un peu d’ Electric Light Orchestra.</li>
Les deux titres « Never need new genes » et « Russian ballet » sont sur un rythme mi-tempo. Les mélodies sont accrocheuses, les harmonies, l’orchestration, les voix, bref le travail de Baz Francis (également à la production) est colossal et maîtrisé de bout en bout. Les fans de Enuff Z’Nuff vont tomber par terre, surtout pour ceux qui aiment le groupe pour ses morceaux les plus cools. Arrêtons-nous sur « Monkey bars » qui est une ballade, que dire… Magnifique, une mélodie délicieuse qui me fait penser à Roger Manning jr. Cette ballade devrait être passé chaque jour dans les bus ou dans le métro pour donner le sourire aux gens !
- S’arrêter aux transports en commun serait bien réducteur. Obligeons donc son écoute de force sur toutes les radios voyons ! Trève de plaisanterie, nous nous rejoignons sur ce morceau qui vaut à lui seul l’achat de cet album, pour qui apprécie la power pop et le rock mélodique.</li>
« Love makes you do some funny things » plus rythmé vous fera penser à T.Rex. Et là on se dit que c’est juste un album de folie ! Arrive alors “Before it was murder (you got me talking )”, un morceau qui vous prend petit à petit, sans aucun doute un des meilleurs morceaux de l’album qui prend une dimension supplémentaire avec la présence de **Donnie Vie **! C’est vraiment sublime ! « Local girls » termine l’album en une ballade acoustique très jolie qui s’électrise vers la fin : Une belle idée pour un bien beau morceau.
Magic Eight Ball nous délivre un album d’une grande sensibilité musicale, une ode à la mélodie ! Et si il n’est pas si facile de délivrer une étiquette entre Glam, pop, power pop, Les personnes aimant les univers de Queen,** Jellyfish,** Manic Street Preachers, Roger Manning et bien sur Enuff Z’Nuff tomberont amoureux de cet album ! A moins que Baz Francis et ses amis ne décident de repartir sur leur planète, on attend avec impatience un deuxième album de Magic Eight Ball, tant celui-ci passe à la vitesse de la lumière, somptueux !
- Pour ma part, après un moment d’hésitation où je ne m’expliquais pas vraiment ce qui me faisait revenir sans cesse à l’écoute de ce disque, j’ai compris que c’était la grande qualité mélodique et les liens avec beaucoup de groupes que j’apprécie, qui étaient l’explication à tout cela. Une sorte de synthèse magique entre tous ces genres qui rend le tout inclassable donc indispensable pour commencer l’année musicale de la meilleure manière.</li>
Vous pouvez commander l’album via le facebook du groupe ou celui de Baz Francis. L’album vous coutera dans les 10€ port compris, à ce prix, il est absolument impossible de s’en priver !