Cinéma - Le loup de wall street de Martin scorcese (2014)
Après Casino en 1995 qui nous décrivait le monde de la pègre de Las Vegas, Scorcese nous dépeint un autre monde objet de fantasme : Celui de Wall Street dans les années 80-90. Il trouve en Leonardo Di Caprio un digne successeur à Robert De Niro.
Le parallèle entre ces deux films n’est pas innocent car ils sont assez similaires. En effet, on se demande ce que veut vraiment nous faire passer le réalisateur. On le sent à la fois admiratif et fasciné par ces deux milieux mais aussi très critique à travers la violence et la déchéance qu’il dépeint. Parallèle aussi à travers les acteurs puisque Scorcese commence à faire toute sa fin de carrière avec Di Caprio comme avant il l’avait fait avec De Niro. Parallèle enfin avec une galerie de seconds rôles réjouissants. Pas de Sharon Stone, de Joe Pesci ou de James Woods ici mais Jonah Hill, Margot Robbie, entre autres. A noter aussi Kyle Chandler en agent incorruptible.
Mais cela suffit il à faire de bons films. Car Casino n’atteignait déjà pas totalement son but. Ici, passé la claque prise par quelques scènes d’orgies et quelques numéros d’acteurs, il reste un film maîtrisé mais long….. Très long. Pire même, on se prendrait presque d’affection pour ce détestable héros alors même que cela devrait être l’inverse. Dans ces 3h, Scorcese rate quelque chose : Comment le gentil apprenti Trader bascule-t-il du mauvais coté ? Est-ce uniquement la rencontre avec Hanna (Matthew Mc Conaughey ) en début de carrière ? En voulant trop s’attarder sur la débauche, il rate le parcours intérieur de ce personnage haut en couleur parfois surjoué par Di Caprio. Et finalement, le malaise que l’on ressent vis à vis du héros devient un malaise quant à la morale du film, laissée très floue.