Musique - AC/DC - Rock or Bust (2014)
Cette chronique n’était pas prévue. Mais nous avons eu le malheur de tomber sur le premier single d’un groupe qui est plus dans les faits divers, ces derniers mois, que dans la rubrique espoirs musicaux. Et pourtant, la vieille machine australo-écossaise fonctionne…
A l’heure où ce pauvre Malcolm est plus proche de sucrer les fraises que de rythmer un concert, où Angus descend Phil en interview, suite aux problèmes judiciaires de ce dernier, et où Brian Johnson commence enfin à faire son age, on se disait que la vie avait enfin trouvé la recette pour arrêter la franchise “AC/DC”. C’est vrai que depuis 41 ans, on a l’impression qu’ils ne nous parlent toujours que de filles, de beuveries, de sexe, bref, du Rock’N Roll, à coup de riffs de guitare d’une efficacité implacable. Philippe Manoeuvre se moquait bien de ce groupe, à leur début, avant de se raviser bien des années plus tard lorsqu’ils remplirent les stades du monde entier.
Et quand Johnny nous sort un album “bluesy” gentillet à 71 ans, nos presque sexagénaires (des jeunots, pensez….) sont là pour rappeler ce qu’est le rock, le vrai. Copiés mais jamais égalés, il n’y a qu’eux pour se réinventer avec une recette qui semble facile. Et là, ça fait mal dès les premières notes… On croirait avoir déjà entendu ça des milliers de fois et pourtant c’est une surprise, comme le jouvenceau et la jouvencelle qui se fait déniaiser. Oui, restons dans le ton de nos australiens, tout de même ! Oubliez les rides qui arrivent, les traces de cheveux blancs, la petite bedaine, ou que sais-je : Avec ce Rock or Bust, ce n’est pas la bourse ou la vie qu’ils nous proposent, ces papys là : Ils nous braquent direct !
On peut s’astiquer entre spécialistes à dire que tel riff rappelle un autre titre d’il y a 15 ou 20 ans, n’empêche que ça fait du bien de se prendre une bonne tarte bien arrosée et de se bouger tout ce qui reste mobile dans notre corps endormi par des musiques asseptisées. Et toi lecteur, qui pourrait t’offusquer de ces mots crus, pose donc une de leurs galettes (oublie le MP3, faut des watts et de la définition !) sur ta platine et met le volume à 11. Allez, tu peux aussi le faire en HD, si tu veux. Ca devrait te remuer sacrément la pulpe, et même le reste. Bref, cette fois, on va pas analyser titre par titre et juste profiter. Car finalement, c’est bien ça la musique, un plaisir simple qui nous touche au plus profond des tripes. Et là, les docteurs Young et Johnson s’y connaissent dans la manip de tripaille.
Allez, si, je peux quand même vous vendre le coté blues (le bien nommé “Rock the blues away”…) plus affirmé, des thèmes (“Dogs of war”, par exemple…) qui vont un peu plus loin que la gaudriole habituelle. Alors, convaincus ? Si c’est encore trop fort pour vous, je peux rien faire…. Allez,Rock on babies !