Cinéma - The Dictator de Sacha Baron Cohen (2012)

Après Borat et Brüno, Sacha Baron Cohen  revient avec une comédie satyrique et parodique comme il en a le secret. Mais cette fois, elle est ancrée dans l’actualité : dictature, pétrole, moyen-orient. Si le film se tient loin de Chaplin ou de John Waters, le spectateur rit bien…

Le général Aladeen est le dictateur de la Wadiyah. Il se retrouve trahi par son “premier ministre” et perdu à New York avec une seule idée en tête : reconquérir le pouvoir.

affiche

A la différence des deux premiers films, celui-ci n’emploie pas d’inconnus ou de comédiens non-professionnels mais uniquement des acteurs. Ne croyez pas que Baron-Cohen s’est assagi. Il maîtrise toujours son humour au énième degré – que l’on adore ou l’on déteste. Autant dire que si dans Brüno, la moitié des spectateurs des salles française préféraient s’en aller au cours du film, horrifiés par ses propos trash, ici aussi il va y avoir de la perte au feu. Amateurs de langage châtié, passez votre chemin !

Son “héros”, le dictateur Aladeen, est tout ce qu’il y a de plus détestable, évidemment. Mais c’est pour mieux démontrer nos propres contradictions et celles de nos sociétés. Car tout le monde en prend pour son grade : les journalistes de chaîne info, l’Iran, les Etats-Unis, Israel, Apple, Katy Perry, les magasins bio, …. La liste est longue à l’avenant des références d’un film parodique. Dans certaines scènes absurdes, l’amateur éclairé retrouvera un peu de l’esprit des Monty Python.

Si au final on rit beaucoup et que le message passe bien, le film apparaît moins efficace que les deux précédents. Presque trop consensuel. La pente de l’embourgeoisement ? A force de rouler dans des smart dorées à l’or fin ou de manger trop de falafels (2nd degree inside), ça glisse… On regrettera un manque total de poésie, mais la dénonciation des dictatures dissimulées que sont certains grands pays.

En video : video

Les bons moments sont nombreux (la scène de l’hélicoptère est hilarante). Ils gagnent à être vus à plusieurs : l’effet de groupe jouant un rôle dans ce genre d’humour que chacun reçoit à un degré différent. Entre réelle jubilation et humour gras, Sacha Baron Cohen exécute tout ce qui passe à sa hauteur. Nous sommes impatients de connaître sa prochaine cible… après un passage dans la peau de Freddie Mercury en tant qu’acteur.


Ecrit le : 28/06/2012
Categorie : cinema
Tags : Cinéma,dictature,politique,racisme,2010s

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