Automobile - La sécurité routière vue autrement
Avec la réforme sur les radars, on entend tout et n’importe quoi sur la sécurité routière. Une chose n’est pas contestable : La France reste l’un des 5 pays les plus meurtriers pour la sécurité routière. Oui mais….
On peut ramener cela au nombre de véhicule en circulation dans la pays. Dans ce cas, la France est le 12ème pays le plus meurtrier sur les 20 pris en compte par l’étude. Les pires sont donc les suivants :
- Hongrie
- Slovaquie
- Pologne
A l’opposé, et sans surprise, on trouve Allemagne, Pays-Bas et Suède. Mais le parc automobile est une chose, la densité de véhicule sur le réseau routier en est une autre. La France est justement le premier pays européen en terme de taille de réseau routier. Ce qui l’amène aussi à avoir une densité de véhicule plutôt moyenne de 37 véhicule/km, à comparer avec les 87 de l’Allemagne ou bien les 141 de l’Italie. Vous conviendrez que plus ce chiffre est élevé, plus il y a de chance de rencontrer d’autres véhicules et donc d’avoir un accident. Reste donc à savoir combien il y a de tués sur un kilomètre par rapport à un nombre de véhicule. Et là, surprise, la France est première !, les pires étant :
- France
- Pologne
- Espagne
Il est à noter que les 5 meilleurs sont :
- Luxembourg
- Slovènie
- Slovaquie
- Danemark
- Grèce
Cela peut se matérialiser par le schéma suivant :
On voit bien que contrairement à ce que l’on pense souvent, l’Allemagne n’est pas un si bon élève que cela, son chiffre de mortalité étant très proche de celui de la France avec une densité certe plus élevée. D’ailleurs, les autoroutes à vitesse libre sont remises souvent en cause du fait que les accidents y sont plus meurtriers même si en nombre ils peuvent être moindres qu’ailleurs. La Grèce, avec un parc automobile très dense, a un chiffre de mortalité qui reste élevé mais correct vis à vis de cette densité.
Voici donc deux autres manières de voir les chiffres de la mortalité routière et qui montrent combien la France a des progrès à faire. Cela tient tant au comportement des automobilistes qu’à l’état du réseau routier. Mais cela confirme que des mesures sont à prendre dans l’éducation des conducteurs, sur le respect des règles, les distances de sécurité mais aussi la fameuse “peur du gendarme” qui avait créé un effet positif au début de la mise en place des radars. Il est désespérant de constater que seule la peur d’une sanction disciplinaire et pécunière peut faire changer le comportement, celui-ci n’étant pas bon dès le plus jeune age