Musique - Coheed and Cambria - No World for Tomorrow (2007)
La personnalité d’un groupe tient parfois à peu de chose : un son, un chanteur, une attitude. Coheed and Cambria a la chance d’avoir de la personnalité aussi bien grâce à son chanteur que par sa musique. Dernièrement, avec No world for tomorrow ils ont prouvé tout le bien que l’on pense d’eux depuis leurs débuts.
Le groupe est créé en 2001 sur les bases du groupe Shabütie, trio dans lesquels officient Claudio Sanchez à la guitare et au chant, Michael Todd à la basse et Josh Eppard. C’est avec le retour de Travis Steever, compère de Sanchez dans le groupe Beautiful Losers et Toxic Parents, que le groupe prend sa formation définitive. Après des hésitations dans le style, passant du punk au funk en passant par le heavy metal, le groupe se fixe dans le style rock progressif mais avec des influences variées. Ainsi ils touchent à la fusion, au funk, laissant une large place aux variations rythmiques. Claudio Sanchez avec une voix plutôt haut perchée, se distingue par un phrasé haché, rappelant la fusion mais en restant très mélodique. Le premier album, The second stage turbine blade a des influences hardcore tandis qu’en 2003, leur second album In Keeping Secrets of Silent Earth:3 leur fait atteindre le disque d’or. Cela leur permet de signer chez Columbia et d’enregistrer leur plus gros succès avec Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume One : From Fear Through the Eyes of Madness et le single Ten Speed diffusé sur les plus grands network musicaux. Le style est beaucoup plus progressif avec une plus grande place accordées aux guitares.
Pour le dernier album, No World for Tomorrow, Josh Eppard quitte le groupe. C’est Chris Pennie, ex Dillinger escape plan qui prend la batterie avec Taylor Hawkins, ex Foo Fighters selon les moments.
Tout commence en douceur et en acoustique avec «The Reaping» qui introduit avec la douce voix de Claudio Sanchez. Mais on retrouve bien vite l’énergie du groupe dans «No World for Tomorrow» et son introduction à la guitare. Il y a du groove à revendre dans ce titre typique de leur style. Des chœurs viennent agrémenter le refrain. Le style change avec une introduction au synthétiseur pour «The Hound» rejoint par une guitare. Claudio entonne son chant au moment où le synthé entonne des sons de violons. Le morceau est plus lent que d’ordinaire mais tout aussi efficace. On retrouve plus de mélancolie dans «Feathers» où le phrasé de Claudio se fait plus doux. «The Running Free» est un des singles de l’album et est diablement efficace avec un refrain simple et accrocheur, une rythmique toujours aussi puissante et le chant si particulier de Claudio et ses Oh, Oh caractéristiques. L’album revient à plus de douceur pour Mother Superior. «Gravemakers and gunslingers» est beaucoup plus heavy avec des riffs tout en puissance et un gimmick de chœur très prenant. La variété de l’album s’exprime dans le très mélodieux Justice in Murder. Mais le groupe termine l’album par un groupe de 5 morceaux comportant une numérotation séparée. C’est ainsi que l’on se retrouve avec une sorte de face B comportant un morceau d’introduction et des morceaux tous aussi efficaces que les précédents. Ce qui pourrait paraître un mélange hétéroclite passe pourtant très bien grace à l’énergie qui se dégage constamment des morceaux.
L’album s’inscrit donc parfaitement dans le prolongement de Good Apollo …IV et permet au groupe d’asseoir son succès. Que nous réservent ils dans l’avenir ? En attendant, il est possible de les voir dans deux excellents DVD et de comprendre ce qu’il se passe sur scène.
Membres : Claudio Sanchez, Travis Stever, Michael Todd, Chris Pennie
- The Reaping
- No World For Tomorrow
- The Hound (of Blood and Rank)
- Feathers
- The Running Free
- Mother Superior
- Gravemakers & Gunslingers
- Justice In Murder
- I - The Fall of House Atlantic
- II - Radio Bye Bye
- III - The End Complete
- IV - The Road and the Damned
- V - On The Brink